Le procès de treize militants des « Barjols », groupuscule d’ultra droite qui avaient comme projet l’assassinat d’Emmanuel Macron, a débuté.
Les « Barjols », nom à l’origine donné aux légionnaires français par les Maliens lors de la mission Barkhane, sont un groupe qui s’est donné pour mission d’attaquer des migrants, de s’en prendre aux mosquées ainsi qu’aux synagogues, et d’assassiner Emmanuel Macron.
Au nombre de 5 000 sur la page Facebook du groupe créé en 2017, les membres prolifèrent des discours racistes, antisémites et complotistes. Mais la plupart des interactions entre ces partisans se fait uniquement via le réseau social .Pourtant, ils vont organiser des entraînements paramilitaires en 2018.
À leur tête, Denis Collinet créateur du groupe Facebook des « Barjols » qui s’occupait notamment d’établir une liste de combattants, selon les sources de Le Monde. Durant sa garde à vue, Denis Collinet a confié que le groupuscule avait pensé à kidnapper des élus et les emmener dans les bois.
Mais ce qui a véritablement permis de faire avancer l’enquête reste l’arrestation de Jean-Pierre Bouyer. Mis sur écoute par la DGSI, il a été arrêté en décembre 2018 alors qu’il se rendait dans l’est de la France où Emmanuel Macron devait commémorer l’armistice. Sur lui, a été retrouvé un matériel conséquent dont un poignard qui devait servir à l’assassinat du Président lors d’un bain de foule.
Des perquisitions ont eu lieu au domicile d’autres membres des « Barjols », qui possédaient des armes, des détonateurs, ainsi que des drapeaux racistes.
Une défense qui s’appuie sur la vantardise
Il a été retenu que ces projets d’attentats n’étaient pas assez élaborés pour recevoir une qualification criminelle afin que les militants puissent comparaître aux assises. C’est donc au tribunal correctionnel que revient la charge de juger les militants pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme ». Les mis en cause avancent que leurs propos sur le réseau social n’étaient que le fruit de leur vantardise et qu’ils ne prévoyaient pas sérieusement de s’en prendre au président de la République, ni de mettre en œuvre un quelconque attentat.