Après l’accord signé le 22 juillet, entre l’Ukraine et la Russie, sur l’exportation des céréales ukrainiennes bloquées en Mer noire depuis le début du conflit, un premier chargement a quitté le port d’Odessa ce 1er août.
5 mois. C’est qu’il aura fallu attendre avant que les premières exportations de céréales ukrainiennes n’aient lieu, depuis le début de la guerre en Ukraine. Ce lundi 1er août, à 9:17 (8:17 heure de Paris), le premier chargement de céréales a quitté le port ukrainien d’Odessa avec 27 000 tonnes de maïs, en direction du Liban. Cela arrive dix jours après l’accord signé, le 22 juillet, entre la Russie et l’Ukraine, sur l’exportation des céréales ukrainiennes bloquées en Mer noire depuis le début du conflit.
La Turquie est aussi signataire de cet accord, au même titre que les Nations unies, et le ministère de la Défense turque a indiqué que le chargement s’est déroulé conformément aux termes de l’accord signé à Istanbul. « Le navire Razoni a quitté le port d’Odessa à destination du port de Tripoli au Liban. Il est attendu le 2 août à Istanbul. Il continuera sa route vers sa destination à la suite des inspections qui seront menées à Istanbul », a-t-il déclaré.
Des exportations sous le regard du CCC
Le Centre de coordination conjointe (CCC), inauguré le 27 juillet à Istanbul conformément à l’accord, doit inspecter les navires et leur cargaison à Istanbul, avant la poursuite de leur route. Ce centre est composé de représentants ukrainiens, russes, turques et des Nations unies (l’amiral américain, Fred Kenney, les représente) et il a pour tâche de vérifier et de suivre les navires au départ des ports ukrainiens.
Le suivi se fait par satellite ou via internet et les navires sont contrôlés dans les ports ukrainiens ainsi qu’à leur arrivée à Istanbul. L’accord prévoit qu’un couloir maritime doit être suivi pour permettre le bon déroulement des exportations. Le navire devrait arriver le 2 août à Istanbul, avant de partir pour le Liban.
25 millions de tonnes de céréales en attente d’être exportées
Les accords signés conjointement par la Russie et par l’Ukraine, le 22 juillet, doivent permettre d’atténuer la crise alimentaire mondiale qui a grandi depuis le début du conflit. L’exportation étant devenue impossible, les pays les plus pauvres ont vu le prix des céréales montés en flèche, comme ça a été le cas dans certains pays africains, par exemple. En juin, Macky Sall, président de l’Union africaine, avait d’ailleurs souligné, lors de sa visite en Russie, « l’urgence du retour des céréales d’Ukraine et de Russie sur les marchés mondiaux ».
Entre 20 et 25 millions de tonnes de céréales sont bloquées en Ukraine depuis le début du conflit, soit plus d’1% de la consommation mondiale. Les deux pays sont les plus grands producteurs de céréales puisque 30% de la production mondiale de céréales proviennent de la Russie et de l’Ukraine ce qui rend une grande partie de la population mondiale dépendante de ces pays.
Les accords signés le 22 juillet permettent aussi à la Russie d’exporter ses produits agricoles et ses engrais, et cela, malgré les sanctions occidentales.