Les habitants du Kansas ont voté, par référendum, contre la suppression du droit à l’avortement dans leur État, ce 2 juillet. Pourtant réputés conservateurs, les votant ont largement rejeté la proposition.
C’est une première depuis l’arrêt de la Cour suprême revenant sur le droit fédéral à l’avortement. Le Kansas devient le premier État des États-Unis à protéger le droit à l’avortement. À la suite d’un vote par référendum, les habitants de l’État du Midwest, pourtant conservateurs, ont largement rejeté la proposition visant à supprimer le droit à l’avortement de la Constitution du Kansas.
Au moins 50% des habitants pouvant voter se sont déplacés aux urnes, ce qui montre l’importance de ce vote pour les Kansasais. À titre de comparaison, dans la ville d’Olathe, dans la banlieue de Kansas City, à midi, autant d’électeurs sont venus voter que lors d’une élection présidentielle, à la même heure.

Si certains votants ont voté pour la suppression du droit à l’avortement dans l’État parce que « les bébés comptent aussi », la majorité des habitants ont voté contre, pour promouvoir « le droit de choisir » et pour « respecter » le choix des femmes. L’avortement est donc autorisé jusqu’à 22 semaines de grossesse dans l’État. L’autorisation parentale reste, cependant, requise, pour les mineures.
Un vote différent dans les autres États conservateurs
Le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a annulé le caractère fédéral du droit à l’avortement, revenant ainsi à l’état du droit à l’avortement, antérieur à l’arrêt Roe vs Wade de 1973. Depuis cette décision de la Cour suprême, les États peuvent, un à un, décider de garder ou de supprimer le droit à l’avortement de leur Constitution.
Les États de l’Oklahoma et du Missouri, aussi conservateurs, ont décidé de supprimer ce droit de leur Constitution. Pour l’Oklahoma, le droit reste utilisable « dans le cas où il faut sauver la vie de la mère ». Dans le Missouri, l’inceste ou le viol, ne sont pas des exceptions et ne permettent pas de bénéficier du droit à l’avortement. Kevin Stitt, le gouverneur de l’Oklahoma, avait dit, suite à la décision d’interdire l’IVG dans son État, qu’il espérait « que le reste de l’Amérique suivra l’exemple de l’Oklahoma ».
Selon l’Institut Guttmacher, 26 États sont maintenant susceptibles de criminaliser ce droit, dont 13 qui disposent déjà d’une législation pouvant être mise en œuvre. Parmi eux, on retrouve, entre autres, le Missouri, l’Oklahoma ainsi que le Texas, l’Utah et le Wyoming.
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