La retombée inattendue du Covid-19 : la flemme, qui touche une grande partie des Français. Après plusieurs confinements, leur motivation n’est plus la même qu’avant.
Nos vies ont particulièrement changé depuis le Covid-19, plus précisément notre motivation de travail ou même nos envies de sortir, de se déplacer… D’après un sondage réalisé auprès de Français et publié le 11 novembre par l’Institut Jean-Jaurès (en partenariat avec l’IFOP), 30 % des personnes sondées déclarent être moins motivées qu’avant, depuis la pandémie mondiale.
Les jeunes adultes plus touchés
Selon cette enquête d’opinion, ce sont les jeunes adultes de 25-34 ans qui sont le plus touchés par cette flemme. En effet, 40 % d’entre eux affirment être moins motivés depuis les confinements. Et seulement 21 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Cette séquelle touche encore plus les habitants de la région parisienne, avec 41 % contre 29 % pour les personnes habitant dans les communes urbaines de province et les habitants de zone rurale représentent seulement 22 %. Ce gros pourcentage, qui représente les habitants de la région parisienne, s’explique par le fait que « les conditions matérielles du confinement ont été particulièrement pesantes », selon l’Institut Jean-Jaurès.
Les entreprises
Livraison à domicile, vidéoprojecteurs, console de jeux-vidéo, abonnements Netflix… Tous ces produits et services se vendent très bien et encore plus durant les confinements précédents.
« La société de consommation a très bien compris cet état de fatigue. Les entreprises se sont beaucoup adaptés à la fois à travers un certain nombre de produits ou la livraison à domicile », a déclaré directeur de la fondation Jean-Jaurès, Jérémie Peltier, à BFMTV.
Toutefois, cela conduit à des complications pour les cinémas par exemple. En effet, d’après les analyses de Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, les salles de cinéma ont « du mal à se remplir », les boîtes de nuit sont « en berne », les associations ne trouvent toujours pas « leurs licenciés et leurs bénévoles d’avant-crise ».
Dans l’industrie du cinéma, les salles avaient déjà du mal à se remplir avant même le Covid-19 et cela est dû aux plates-formes de films et séries telles que Netflix, Prime Video ou même Disney+ mais aussi la vente de vidéoprojecteurs avec près de +50 % de ventes par an depuis deux ans.
D’après le Centre National du Cinéma, on remarque « une baisse de 34% de nombre de tickets vendus en septembre dernier par rapport à septembre 2019 ». Ainsi, cet effet de fainéantise n’aide pas du tout les cinémas, qui peinent à monter cette pente.
« 29% des personnes interrogées déclarent « aller moins souvent au cinéma » et 12% « ne plus y aller du tout », soit quatre utilisateurs sur dix qui y vont moins ou n’y vont plus depuis l’épidémie de flemme », rapporte l’étude menée en partenariat avec l’IFOP.