Le béluga, découvert dans la Seine il y a plus d’une semaine, a dû être euthanasié lors de son transport vers un bassin d’eau de mer d’Ouistreham, où il devait rester trois jours avant d’être relâché. Dans la nuit du 9 au 10 août, l’animal avait été extrait d’une écluse dans laquelle il se trouvait bloqué depuis plusieurs jours, dans l’Eure.
Deuxième drame concernant un cétacé retrouvé dans la Seine en moins d’un mois. Le béluga, qui avait été découvert dans la Seine il y a plus d’une semaine, a dû être euthanasié lors de son transport vers un bassin d’eau de mer d’Ouistreham.
L’animal avait réussi à être extrait, dans la nuit du 9 au 10 août, de l’écluse dans laquelle il se trouvait bloqué depuis le 5 août, à Saint-Pierre-la-Garenne dans l’Eure. Malgré cette réussite, les médecins avaient indiqué que l’état de santé de l’animal était « très alarmant » puisqu’il avait perdu du poids et qu’il avait « quelques plaies ». Après l’extraction du béluga de 800 kg, qui aura duré 6 heures, les médecins avaient pratiqué sur lui une perfusion pour l’hydrater et « lui permettre de tenir le coup hors de l’eau ».

Suite à cela, le cétacé devait être transporté, de l’Eure au Calvados, pour qu’il puisse rejoindre un bassin d’eau de mer, où il devait rester trois jours, avant d’être relâché en mer. Malheureusement, le béluga a été euthanasié durant son transport dans le camion réfrigéré. Les vétérinaires sur place ont constaté une difficulté respiratoire de l’animal qui faisait que sa « souffrance était évidente » et qu’il « n’était pas pertinent de le relâcher ».
La préfecture du Calvados a annoncé l’échec de la mission et la mort de l’animal sur Twitter, avec Florence Ollivet-Courtois, l’une des vétérinaires qui a supervisé l’opération.
#Beluga
Malgré une opération inédite de sauvetage du #beluga, nous avons la tristesse de vous annoncer le décès du cétacé.
Mme Ollivet Courtois, vétérinaire du @sdis91 vous explique ⬇️ pic.twitter.com/5Mb8s5BZPc— Préfet du Calvados (@Prefet14) August 10, 2022
Le second béluga connu en France
« Nous sommes effondrés de cette issue tragique que nous savions fort probable, mais nous remercions infiniment tous ceux qui ont œuvré à cette mobilisation sans précédent », a réagi sur Twitter l’ONG Sea Sheperd, après le décès du cétacé, moins d’un mois après la mort de l’orque retrouvée dans la Seine. Une mort que l’ONG avait pris très à cœur, à tel point qu’elle avait promis 10 000€ pour retrouver la personne qui avait tiré sur cette orque, même si l’autopsie avait montré que l’animal était décédé d’inanition (état de faiblesse causé par le fait que l’animal ait cessé de s’alimenter) et non pas des suites de sa blessure.
C'est la mort dans l'âme que nous annonçons que le béluga n'a pas survécu à la translocation qui était risquée, mais indispensable pour donner une chance à un animal autrement condamné. Suite à la dégradation de son état, les vétérinaires ont pris la décision de l'euthanasier.
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) August 10, 2022
Malgré l’échec de l’opération, ce béluga est le second connu en France. Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, un premier béluga avait été découvert par un pêcheur qui l’avait remonté dans un de ses filets, en 1948, dans l’estuaire de la Loire. La préfecture de l’Eure avait détaillé que ce type de cétacé était « une espèce protégée […] vivant habituellement dans les eaux arctiques, subarctiques et dans l’estuaire du Saint-Laurent, au Québec ».