Notre co-fondateur Pierre a répondu aux questions de l’Union sur Cerfia. Retrouvez l’article en libre-accès ci-dessous :
À 20 ans, un Rémois dénommé Pierre est le cofondateur d’un média Twitter d’informations @CerfiaFR qui comptabilise plus de 700 000 abonnés.
Qu’est-ce que Cerfia ?
Cerfia, est un média « hybride » crée par des étudiants bénévoles, pour des étudiants. Nous sommes une association présente sur différents réseaux sociaux notamment sur Twitter et notre objectif est de condenser l’information quotidienne en France et à l’international, via des tweets de 280 caractères afin d’être efficace, fiable, et rapide. Crée en septembre 2020, durant le premier confinement, à l’initiative du fondateur Mohamed, je dirige une petite équipe avec Vincent, un autre cofondateur. Aujourd’hui, nous comptabilisons près de 700 000 abonnés en regroupant tous nos réseaux sociaux, dont plus de 400 000 sur Twitter. Ce succès en 2 ans, nous a permis d’ouvrir nos premiers locaux à Boulogne-Billancourt et d’en chercher prochainement sur Reims, puis bientôt à Nancy nous l’espérons. Nous commençons également à avoir des accréditations, notamment la dernière lors de l’élection présidentielle au ministère de l’Intérieur.
À quel point Reims compte pour Cerfia ?
De mon côté, je suis rémois de naissance et étudiant dans ma ville natale également. Cela me tient à cœur de pouvoir lier ma ville à ce que je fais avec Cerfia. C’est pour cela que j’ai rencontré récemment le maire Arnaud Robinet afin de savoir si nous pouvions disposer de locaux à Reims pour travailler dans de meilleures conditions avec nos bénévoles. Ma rencontre avec ce dernier a été très constructive puisque lui et son directeur de cabinet Martin Bonne m’ont très bien accueilli. Ils connaissaient déjà notre média Cerfia (anciennement Conflits France), ce qui a été pour moi assez gratifiant. Pour la rentrée, nous allons également essayer de participer au forum des associations de Reims.
Comment cela se passe en interne avec autant de monde ?
Au-delà du média et de ce que nous pouvons apercevoir de l’extérieur, nous sommes surtout une famille. Près de 50 bénévoles au total, donnent de leur temps chaque jour en s’impliquant dans l’association afin d’acquérir de l’expérience dans leurs études. Nous étions une vingtaine au départ mais s’étant élargi sur différentes plateformes, nous avons dû procéder à des recrutements. Nous avons une structure assez hiérarchique comme dans un vrai média avec des « responsables de pôles » à la place de « rédacteurs en chef ».
Comment vous organisez-vous pour tweeter les informations ?
C’est une impressionnante organisation vue de l’extérieur qui est en réalité assez simplifiée en interne. Il faut savoir que contrairement à ce que nous pouvons voir ou lire sur les réseaux, les Community Manager (les personnes qui rédigent les tweets) ont une liberté totale pour trouver les informations à relayer. Chacun cherche ses actualités avec ses sources, ce qui est parfois assez naturel en se baladant sur Twitter, via d’autres médias ou journalistes. Nous reformulons ensuite les propos en les synthétisant afin que les plus jeunes comprennent la totalité de l’information, en apportant des éléments de précision si nécessaire dans d’autres tweets. Nous n’avons donc pas réellement de ligne éditoriale, si ce n’est qu’un tweet doit être soit « important », soit « pertinent », soit « insolite ».
Quel rôle pensez-vous avoir sur Twitter ?
Nous ne sommes pas un vrai « média » au sens large puisque nous n’avons pas pour le moment nos propres informations. Cependant, nous essayons de le faire lors de manifestations par exemple avec des bénévoles qui se rendent sur place afin de nous fournir des images. Même si nous sommes suivis par une importante communauté, relativement jeune, notre rôle est également de relayer des informations qui intéressent les concernés. Notre proximité avec l’application nous permet d’être très enclins à relayer des témoignages, des informations qui méritent plus de visibilité comme l’histoire de Florian Telle, qui était un harceleur ayant menacé une jeune fille appelée Lucile. Je suis tombé sur son histoire et je souhaitais la relayer. J’ai alors contacté la jeune fille pour que son témoignage ait plus d’impact. L’individu a par la suite été emprisonné et nous avons été très fiers de pouvoir dénoncer d’une part ses actes horribles mais également agir d’une certaine manière.
Nous avons organisé une semaine étudiante où nous mettions à disposition notre compte Twitter pour mettre en avant des CV. Nous avons mis en place des Spaces (des conversations audio en direct sur Twitter) avec le ministère de l’Intérieur sur le harcèlement. Nous avons relayé beaucoup d’informations servant à prévenir sur le danger des drogues ou encore des piqûres en soirée. Ayant une communauté jeune, nous sommes en quelque sorte un relais sur l’actualité des lycéens et particulièrement leurs épreuves de bac par exemple, mais aussi sur leurs orientations avec Parcoursup et les études dans le supérieur.
Nos bénévoles ont une lourde pression à supporter car nos tweets sont visionnés des millions de fois, nous n’avons pas le droit à l’erreur et quand nous avons le malheur d’en faire une, nous sommes aussitôt incendiés de commentaires. Nous sommes désormais plus attentifs avant de tweeter et plus prudents sur les sources que nous utilisons. C’est pour cela que nous avons diminué drastiquement le nombre de tweet par mois afin de proposer des informations pertinentes et importantes.
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