Alors qu’il avait été fixé le 25 juillet, le feu de Landiras a repris le 9 août au soir. 6 000 hectares supplémentaires ont déjà été brûlés, s’ajoutant aux 13 800 hectares de végétation qui ont brûlé dans la commune en juillet.
« La situation est très défavorable ». Le lieutenant-colonel Mendousse, officier de communication au Service départemental d’incendie et de secours de Gironde (SDIS 33), est apparu très pessimiste après la reprise du mégafeu dans la commune de Landiras, déjà ravagée par les flemmes en juillet. Depuis le 9 août, 6 000 hectares de végétation ont déjà été brûlés, s’ajoutant aux 13 800 brûlés en juillet.
De plus, 6 000 personnes ont dû, de nouveau, être évacuées, à cause de la reprise de l’incendie. 16 maisons ont aussi été détruites entre hier et aujourd’hui et plus de 1 000 pompiers sont mobilisés en Gironde pour stopper la progression des flammes. Ils sont accompagnés de 9 avions et de 2 hélicoptères bombardiers d’eau.
En visite dans l’Aveyron, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré qu‘il y a de « grandes suspicions » que la reprise du feu en Gironde soit le « fait d’incendiaires ». Il a aussi lancé un appel aux employeurs « pour libérer les salariés qui sont sapeurs-pompiers volontaires afin qu’ils puissent aider contre les feux. »
Plus de 50 000 hectares de forêts brûlés depuis le début de l’année
Selon Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental et du SDIS 33, « les conditions météorologiques qui persistent font que le feu continue de progresser » puisque la tourbe et l’ignite, qui sont des déchets végétaux fossiles très compact et très combustibles, sont très présents sur 40 cm à 50 cm de profondeur dans le sol. Lorsque le feu pénètre dans le sol, il « circule en souterrain et ressort à des endroits imprévus, y compris des endroits qui n’ont pas été brûlés ».
Pour M. Gleyze, seules « des pluies massives » en Gironde pourront « noyer la tourbe » et permettre un arrêt total de la propagation des feux. En effet, le 25 juillet, le SDIS 33 avait précisé que les feux de Gironde étaient « fixés » mais « pas pour autant éteints ».
Selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques depuis 2006, la France a connu, dès juillet, un record de surfaces incendiées depuis le début de l’année. Selon elle, plus de 50 000 hectares de végétation ont brûlé depuis le début de l’année 2022. Mais ça n’est pas le seul record qui a été établi en ce mois de juillet 2022, puisque ce mois a été enregistré comme le plus sec depuis 1961 et le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France après le mois de mars 1961.