L’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié un rapport qui montre que l’air du métro des sept villes françaises qui en disposent est en moyenne trois fois plus pollué que l’air extérieur urbain.
Prendre les transports en commun pour éviter de polluer en voiture ne protège pas de la pollution. En effet, depuis le début des années 2000, les mesures de la qualité de l’air dans le métro montrent que la concentration de particules en suspension y est trois fois plus élevée que dehors d’après l’Anses, selon un rapport publié aujourd’hui.
Elle appelle les régies de transport public de ces sept villes à renouveler leur matériel roulant, multiplier les systèmes de ventilation et les capteurs afin de faire baisser cette pollution. Les microparticules que nous respirons sont métalliques ou à base de carbone et résultent essentiellement des matériaux usés.
Diverses solutions
Il faudrait par exemple améliorer la ventilation des enceintes et renouveler le matériel des transports en commun. Ile-de-France mobilités (IDFM) a alloué une enveloppe de 64,3 millions d’euros dont 57,3 pour la RATP, afin de réduire la pollution.
L’Anses propose un indicateur, délimitant une valeur limite de particules fines à ne pas dépasser. « Ces repères permettront d’évaluer sur le long terme l’efficacité des actions de réduction de la pollution mises en place », explique Matteo Redaelli, qui travaille dans le département des risques.
Aujourd’hui, en Ile-de-France, seuls huit appareils de mesure de la qualité de l’air sont utilisés pour près de six cents stations et 300 km de réseau ferré souterrain.