La condition physique a toujours été l’attribut majeur des sportifs de hauts niveaux. Mais depuis quelques années, la santé mentale de ces athlètes est au cœur de toutes les attentions.
Tous les enfants ayant un jour pratiqué un sport ont entendu cette phrase « Un esprit sain dans un corps sain ». Depuis l’arrivée du professionnalisme dans le sport, le corps des athlètes est devenu un sanctuaire. De la musculation, à l’alimentation, en passant par les réflexes et la résistance à l’effort. Tou cela est optimisé dans des calendriers toujours plus serrés, grâce à des technologies de plus en plus pointues. Si le corps du sportif a toujours suscité beaucoup d’attention, la santé mentale de ces mêmes athlètes a longtemps été négligée.
Dans le sport de haut niveau, les athlètes sont souvent été vus comme solides mentalement, quelles que soient les circonstances. Dans l’imaginaire collectif, une personne qui avait fait de son hobby son métier ne pouvait pas avoir de coups de mou. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tous les sportifs.
La dépression, le fléau des sportifs
Les grands sportifs et sportives ayant plongé dans la dépression, en raison d’une santé mentale fragile, ne peuvent se compter sur les doigts d’une main. L’exemple le plus criant est la championne de tennis Naomi Osaka. La joueuse japonaise était la meilleure joueuse mondiale au classement WTA, mais c’est aussi ce qui l’a fait plonger. La jeune athlète, est arrivée à maturité physique très vite, et cette éclosion précosse à très vite pesé sur sa santé mentale.
À seulement 23 ans, elle met de côté sa carrière pour cause de dépression. Elle confiait qu’elle avait été totalement étouffée par les sollicitations médiatiques. Comme lors de Roland-Garros en 2021, où son absence en conférence de presse après sa victoire au premier tour avait provoqué toute une polémique autour de la tenniswoman japonaise.
Elle déclarera forfait pour le second tour avec un post Instagram qui alertait sur les problèmes de santé mentale qu’elle pouvait avoir : « Je pense que la meilleure chose pour le tournoi, pour les autres joueuses et mon bien-être est de me retirer. Cela permettra à tout le monde de se focaliser sur le tennis à Paris. Je n’ai jamais pensé ni voulu que la situation en arrive là. »
Des talents brisés en vol ou dans le nid
Si des sportifs tels Kobe Bryant ont toujours été solides comme des rocks mentalement, une solidité visible dans le documentaire Netflix « Redeem Team » ou dans son livre « Mamba Mentality », ce n’est pas le cas de tous les joueurs de la ligue américaine de basket. Lors de ces trois dernières saisons, deux grandes stars NBA ont complètement craqué mentalement.
Le dernier en date, dont la santé mentale est plus que remise en cause, est le meneur de jeu de Memphis, Ja Morant. Arrivé dans la ligue en 2019, il montre un talent extraordinaire, il est même élu Rookie de l’année.
Mais tout bascule cette saison dans deux lives Instagram où il est aperçu avec des armes à feu dans les mains. Si la première sanction infligée par la ligue n’a pas été trop lourde, nous ne savons pas encore comment va se terminer la seconde enquête. Le jeune homme risque gros avec cette récidive et une suite de stories sur le réseau social de partage de photos a fait trembler toute la planète basket. La police de Memphis s’est notamment déplacée jusque chez le jeune homme par peur qu’il se soit suicidé.
Ja Morant posted a series of IG stories saying ‘love ya’ to his mom, dad and daughter.
And then a final story saying ‘bye’ with a photo of a NBA On TNT microphone 👀 pic.twitter.com/qsXwE8tx02
— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) May 24, 2023
Le second est Ben Simmons, le meneur australien de Philadelphie au moment des faits, qui avait un brillant avenir devant lui. Rookie de l’année en 2018, tout bascule lors des finales de conférence en 2021. Ben Simmons arrive tout seul sous le panier et n’a plus qu’à marquer pour envoyer les Sixers en Finales NBA. Mais l’Australien, avec l’adrénaline du match, ne s’en aperçoit pas et fait une passe à un co-équipier seul à trois points. Le tir est raté.
Tous les journaux, son coach et un de ses partenaires, lui tombent dessus. Ben Simmons pourtant podium du défenseur de l’année, cette saison là, sera totalement anéanti par cet échec. La saison totale qu’il a pris de break n’a pas suffit à le remettre sur les rails pour la carrière brillante qu’on lui promettait à son arrivée dans la ligue. Peu aidé par des problèmes de dos, il n’a joué que 33 des 82 matches cette saison.
La maltraitance dans la gymnastique
La transition vers la fédération française de gymnastique, actuellement en plein tourment, est toute faite. Plusieurs gymnastes de l’équipe de France, qui ont évolué entre les années 2000 et aujourd’hui, ont mis en lumière, dans un documentaire de Stade 2, les différentes atteintes à leur santé mentale et physique, que leur ont fait subir un coach et une cadre de la fédération.
Ces athlètes été considérées « comme des objets de performance », selon les dires d’une des gymnastes. Elles se faisaient sans arrêt réprimander sur leurs poids de manière très violente. Allant jusqu’à écœurer certaines d’entre elles du sport qu’elles aiment.
Si le coach, mentionné dans le reportage, a de son côté fait amende honorable, ce n’est pas le cas de la cadre de la Fédération. Cette dernière est aujourd’hui suspendue à titre conservatoire le temps de l’enquête qui pèse sur ses épaules.
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