Ce lundi 14 mars, TF1 diffusait l’émission « La France face à la guerre », une édition spéciale au vu de la campagne présidentielle. À l’affiche, 8 des 12 candidats, qui présentent à tour de rôle leur vision de la France dans un contexte de guerre.
L’émission animée par Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray affichait un format spécial qui n’était pas un débat, mais qui s’est consacré en partie au conflit en Ukraine ainsi que le pouvoir d’achat des Français. Sous un air de grand oral, les candidats disposaient chacun leur tour d’une minute de présentation (la profession de foi), quinze minutes d’interview pour convaincre les Français en donnant leurs idées sur le futur de la France et deux minutes de droit de réponse à la concurrence.
Cependant, quatre candidats ont manqué à l’appel : Philippe Poutou, Jean Lassalle, Nicolas Dupont-Aignan et Nathalie Arthaud. Écartés par la production, ils n’ont pas pu faire entendre leurs voix sur ce sujet. De 20h20 à 23h15, l’émission spéciale a réuni en moyenne 4,1 millions de téléspectatrices et téléspectateurs.
Est-ce que Poutine est un dictateur ?
Dès le début, une partie des candidats a été confrontée à la question. Pour ce qui est d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou encore Éric Zemmour, ils ont tous les trois évité le sujet. Pour la même raison : ils ne veulent aucune forme d’hostilité pour pouvoir continuer d’entretenir une relation avec le président Russe. Marine Le Pen, a été pour sa part beaucoup plus directe, elle considère Poutine comme un dictateur, tout comme le président chinois et celui de l’Arabie saoudite.
L’impact sur le pouvoir d’achat des français
C’est l’un des sujets phares de l’émission. Comment, futurs présidents et futures présidentes, vont-ils gérer la crise actuelle qui endommage le pouvoir d’achat ?
La candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, veut protéger les Français de ce conflit, en évitant les hausses spectaculaires des prix de l’essence et du gaz. Elle souhaite baisser la TVA sur les carburants à 5,5% au lieu de 20%.
Emmanuel Macron, le candidat-président toujours sans programme a annoncé le publier le jeudi 17 mars. Cependant, il déclare vouloir multiplier les primes de pouvoir d’achat, ainsi que la défiscalisation des heures supplémentaires. En d’autres termes : travailler plus pour gagner plus.
Anne Hidalgo, tout comme Marine Le Pen, veut baisser la TVA à 5,5% afin de plafonner le prix. La candidate du Parti Socialiste veut également revaloriser le Smic de 15%, soit 200€ net/mois de plus.
La présidente de la région Île de France Valérie Pécresse n’est pas d’accord avec la mesure prise par le gouvernement, celle de faire une remise de 15 centimes par litre. La candidate souhaite un système « plus juste », qui « ne permet pas à l’état de gagner plus ».
Éric Zemmour quant à lui veut limiter le prix du litre d’essence à 1€80 en temps de crise, et souhaite aussi que l’entreprise paye au salarié la moitié des frais d’essence pour les trajets domicile – travail.
Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise, déclare vouloir bloquer les prix de l’essence à la baisse, ainsi avoir un prix fixe et à moindre coût, profitant au pouvoir d’achat des Français. De plus, il souhaite bloquer les prix des produits de première nécessité d’hygiène, alimentaire et scolaire.
Le programme basé sur l’écologie de Yannick Jadot prévoit un financement de l’énergie renouvelable dans le pays et donc subventionner l’utilisation d’énergie renouvelable. Le candidat d’Europe Écologie les Verts veut modifier le système du chèque énergie pour l’équilibrer entre les riches et les pauvres.
Du côté de Fabien Roussel, le candidat communiste souhaite préserver le service public et le développer, et déclare vouloir augmenter le salaire brut à 1900€/ mois.
L’âge de départ en retraite et la hausse des impôts
En ce qui concerne l’âge de départ à la retraite, Macron, Pécresse et Éric Zemmour, souhaitent augmenter l’âge de départ à la retraite à 65 ans et 64 ans pour le candidat d’extrême droite. Marine Le Pen, Mélenchon et Fabien Roussel, souhaitent baisser ce départ à 60 ans, cependant les trois candidats ont un système bien différent. Pour en savoir plus n’hésitez pas à aller voir la rubrique Cerfia 2022, vous y retrouverez tous les programmes.
Enfin, Gilles Boulot et Anne-Claire Coudray leur ont demandé, s’ils comptaient augmenter les impôts. Ce à quoi Macron, Hidalgo, Le Pen et Zemmour ont répondu « non », et ont pour projet de les baisser. Face à eux, Mélenchon, Jadot, et Roussel comptent les augmenter, mais seulement pour les riches. Encore une fois, l’augmentation d’impôt diffère en fonction du niveau de richesse et du programme.