Alors que la capitale française est synonyme de travaux ces derniers mois afin d’accueillir la compétition, la question se pose de la réintégration des équipes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024.
C’est le 24 févier 2022 que la Russie a envahit l’Ukraine, quelques jours après la cérémonie de clôture des Jeux d’hiver de Pékin, et trahissant alors la trêve olympique qui exige la paix entre les nations. Cette trêve débute une semaine avant les Jeux olympiques et s’achève une semaine après les Jeux paralympique.
Le Conseil international olympique avait alors demandé aux 28 fédérations internationales de ne pas inviter et de ne pas autoriser les athlètes russes et biélorusses à participer aux compétitions internationales. Le Conseil international olympique précisait néanmoins, que les athlètes russes et biélorusses pouvaient participer sous une bannière neutre. Cependant, ce n’est pas le Conseil international olympique qui a le pouvoir de décider de l’exclusion des athlètes, mais les fédérations internationales à qui est revenu le pouvoir de sanction.
Des sanctions prolongées
Très récemment, les joueurs russes de tennis ont pu participer à l’Open d’Australie sous une bannière neutre, pourtant ils restent exclus des compétitions organisées par l’UEFA et la FIFA. À l’approche de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, une interdiction formelle pour les athlètes russes de participer à l’événement est sollicitée par le Président ukrainien.
Au cours d’un entretien avec Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky a demandé à ce que les athlètes russes ne puissent participer aux prochains Jeux olympiques de 2024. « J’ai particulièrement insisté sur le fait que les athlètes russes ne doivent pas avoir leur place aux Jeux olympiques de Paris », a expliqué Volodymyr Zelensky via Telegram.
Au lendemain de cette demande, le Comité international olympique a expliqué dans un communiqué qu’« aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport ». Les athlètes russes et biélorusses pourraient alors participer à la compétition, mais seulement sous une bannière neutre et à condition de ne pas avoir soutenu la guerre en Ukraine.
Néanmoins, le Comité international olympique maintient, dans ses recommandations, l’interdiction de permettre à la Russie ou à la Biélorussie d’accueillir des compétitions internationales. Il incombera aux fédérations de trancher quant à la participation des athlètes russes aux prochaines compétitions.
La classe politique favorable à la participation des athlètes russes aux Jeux olympiques 2024
Pour certains, comme Ian Brossat, porte-parole du Parti communiste Français, il est impensable d’exclure les athlètes russes des prochains Jeux olympiques. Cet événement serait l’occasion pour ces athlètes de peut-être s’exprimer sur la guerre en Ukraine, sur le modèle de l’équipe de football iranienne lors de la Coupe du monde de 2022 au Qatar. Les joueurs iraniens s’étaient abstenus de chanter leur hymne national lors de leur rencontre face à l’Angleterre afin d’apporter leur soutien aux manifestations qui avaient lieu en Iran.
« Si on avait par exemple boycotté l’Iran au moment de la Coupe du Monde de football, on n’aurait pas eu l’expression de ses athlètes iraniens donc je pense que ça n’est pas forcément la bonne solution », a assuré Ian Bossart à France info.
Quant à Anne Hidalgo, elle a annoncé être en faveur de la participation des athlètes russes et biélorusses dès lors que ces derniers participent sous une bannière neutre. « Je pense que c’est un moment pour les sportifs et qu’il ne faut pas priver les athlètes de leur compétition. Mais je pense et je plaide, comme une grande partie du mouvement sportif, pour qu’il n’y ait pas de délégation sous bannière russe », a-t-elle affirmé sur France 2.