Dimanche 10 avril, 20 heures, les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle sont connus : Emmanuel Macron (27,84 %) et Marine Le Pen (23,15 %). En troisième position, Jean-Luc Mélenchon (21,95 %). Son sort est scellé, il ne sera pas au deuxième tour pour sa dernière participation à l’élection présidentielle. Mais plus tard dans la soirée, l’écart entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se resserraient considérablement. La « remontada » était en marche.
Non, ce n’est pas un sujet de football aujourd’hui, mais bien de politique. Mais pourquoi parle-t-on de « remontada » ? À 20 heures, les premières estimations tombent, c’est-à-dire les premiers résultats des petites villes et villages qui ont vu leurs bureaux de vote fermés à 19 heures. Mais les grandes villes ferment les leurs à 20 heures, moment des premières estimations. Le plus souvent, les instituts d’estimations ne se trompent pas, les deux candidats qualifiés pour le second tour étaient toujours les mêmes au lendemain du premier tour.
Mais hier dans la soirée, le dépouillement des grandes villes telles que Paris et ses arrondissements, Lyon et ses arrondissements, ainsi que Marseille ses arrondissements n’était pas terminé. Plus le dépouillement avancé, plus l’écart entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se réduisait. Il a même atteint 0,8 point, selon une estimation. Les arrondissements de certaines grandes villes étant « populaires », leur vote était plus à même de se diriger vers le candidat de La France Insoumise.
Cependant, cela n’aura pas suffit. Le candidat de La France Insoumise (LFI) se place à la troisième de ce premier tour avec 21,95 % des voix des Français, derrière Marine Le Pen à 23,15 % et Emmanuel Macron avec 27,84 % des voix. Dernière ligne droite pour LFI : les élections législatives, pour lesquelles le parti a bien fait comprendre qu’il voudrait « imposer une cohabitation » à Emmanuel Macron, en cas de réélection.