Le bilan des victimes de la province sud-africaine du KwaZulu-Natal s’élève à plus de 300 morts, après les inondations dévastatrices qui ont ravagé la région et plus particulièrement Durban.
L’état de catastrophe a été déclaré dans la région, après que certaines zones ont vu l’équivalent de mois de pluie tomber en une seule journée. Les autorités locales ont parlé de « l‘une des pires tempêtes météorologiques de l’histoire de notre pays« .
Des coulées de boue ont piégé des personnes sous des bâtiments, et d’autres inondations sont attendues. Les opérations de sauvetage sont entravées par une mauvaise visibilité, alors qu’un hélicoptère continue de ramener les gens en lieu sûr.
Des volontaires de la communauté ont pataugé dans la rivière boueuse, se relayant pour pouvoir aider au mieux les autorités locales. Plusieurs personnes vivant à Durban, la principale ville de la région, ont vu leur maison être emportées par les inondations.
Certaines parties de l’autoroute N3, qui relie Durban au cœur économique de l’Afrique du Sud, la province de Gauteng, ont été bloquées. Le président Cyril Ramaphosa s’est rendu dans la région et s’est engagé à apporter son aide. Il a déclaré : « Même si vos cœurs sont en souffrance, nous sommes là pour vous« .
Il a également décrit la catastrophe comme une « force de la nature« , ce que certains ont contesté. Ils accusent le mauvais drainage et les maisons mal construites dans les zones de basse altitude d’être responsables du nombre élevé de morts. Le maire de Durban, Mxolisi Kaunda, a nié que le mauvais drainage soit en cause, affirmant que l’ampleur de l’inondation était inattendue.
Les scènes de destruction sont encore évidentes dans toute la région. Certaines des routes menant au port de Durban, l’un des plus fréquentés d’Afrique, sont impraticables après que la rivière en crue les ai recouvertes de boue et de débris. Les opérations du port ont été suspendues. Un entrepôt de conteneurs situé près d’une autoroute très fréquentée a été gravement inondé, et des centaines de conteneurs ont été emportés.
Plus que des pertes humaines il y a aussi une chasse aux crocodiles qui a du être effectuée puisque la ferme Crocodile Creek, située à environ 40 km au nord de Durban, à Tongaat, affirme que 12 crocodiles ont été emportés par les eaux après les pluies torrentielles.
Le gouvernement de la province du KwaZulu-Natal estime à plusieurs milliards de rands – monnaie officielle de l’Afrique du Sud – les dégâts causés aux propriétés et aux infrastructures, décrivant les fortes pluies comme ayant provoqué des « ravages indicibles » dans un communiqué publié sur Facebook.
Les communications ont également été perturbées, deux grands réseaux ayant indiqué que plus de 900 de leurs tours de téléphonie cellulaire étaient hors service. La déclaration de la zone inondée comme zone sinistrée « permettra à la province de demander des fonds d’urgence » au Trésor national et de contribuer aux travaux de reconstruction nécessaires, selon les autorités.
Des pillages ont également été signalés à Durban, ce que le gouvernement local a condamné : « Nous ne permettrons pas que l’on profite de ce qui est un développement tragique dans notre province ». Le gouvernement appelle la population à rester en sécurité en évitant les routes et les ponts inondés et à évacuer vers des terrains plus élevés si elle vit dans des zones de faible altitude.
Ces tempêtes surviennent alors que les scientifiques ont mis en garde contre le changement climatique, qui est à l’origine de précipitations plus abondantes que d’habitude en Afrique australe.
Au début de l’année, la région a été frappée par trois cyclones et deux tempêtes tropicales en six semaines, qui ont principalement touché Madagascar, le Mozambique et le Malawi et ont infligé des dommages à grande échelle, avec 230 décès signalés selon l’Attribution météorologique mondiale (WWA).
Suivez toute l’actualité au quotidien sur notre compte Twitter @CerfiaFR. Pour plus d’infos, découvrez notre rubrique dédiée.