Des jeunes activistes militants ont organisé une « grève mondiale du climat » coordonnée afin de souligner leurs craintes quant aux effets du réchauffement de la planète et de réclamer davantage d’aide pour les pays pauvres touchés par les intempéries.
Les manifestants sont descendus dans les rues du monde entier comme par exemple à Jakarta, Tokyo, Rome et Berlin en portant des banderoles et des affiches avec des slogans indiquants une inquiétude montante face à l’inaction des gouvernements contre la crise climatique.
Les manifestations ont été organisées par le mouvement de jeunesse Fridays For Future qui s’est inspiré de la militante Greta Thunberg, qui a commencé à protester seule devant le parlement suédois en 2018.
Darya Sotoodeh, porte-parole de la section du groupe en Allemagne, a déclaré :
Nous faisons grève dans le monde entier parce que les gouvernements en place en font encore trop peu pour la justice climatique. Les gens du monde entier souffrent de cette crise et cela va empirer si nous n’agissons pas à temps.
Des milliers de personnes ont participé au rassemblement de Berlin, au cours duquel des appels ont été lancés au gouvernement allemand pour qu’il crée un fonds de 100 milliards d’euros pour lutter contre le changement climatique. À Rome, quelque 5 000 personnes ont participé à une marche qui s’est terminée près du Colisée un peu plus tôt.
Sur une pancarte, on pouvait lire « Le climat change. Pourquoi ne le faisons-nous pas ?« . Les personnes présentes ont souligné parmi leurs priorités la nécessité de repenser les politiques de transport de l’Italie. Le ratio de voitures par habitant dans le pays est l’un des plus élevés d’Europe.
Dans la campagne électorale italienne, qui s’achève ce vendredi soir avant le vote de dimanche pour le Parlement, les politiques relatives au changement climatique n’ont pas occupé une place importante dans les rassemblements des candidats.
Les protestations font suite aux avertissements des scientifiques selon lesquels les pays du monde entier ne font pas assez pour atteindre l’objectif principal de l’accord de Paris de 2015 sur le climat, à savoir limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au cours du siècle par rapport à l’ère préindustrielle.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré cette semaine aux dirigeants du monde entier que l’industrie des combustibles fossiles, responsable d’une grande partie des gaz qui réchauffent la planète, « se régale de centaines de milliards de dollars de subventions et de bénéfices exceptionnels alors que le budget des ménages diminue et que notre planète brûle« .
Antonio Guterres a exhorté les pays riches à taxer les bénéfices des entreprises du secteur de l’énergie et à rediriger les fonds vers les « pays qui subissent des pertes et des dommages causés par la crise climatique » et ceux qui luttent contre l’augmentation du coût de la vie.
Les demandes visant à ce que les nations pauvres reçoivent une aide financière plus importante pour faire face au réchauffement de la planète, notamment aux destructions déjà causées par des phénomènes météorologiques meurtriers tels que les inondations au Pakistan – qui ont fait près de 1200 morts -, se sont multipliées à l’approche du sommet des Nations unies sur le climat de cette année.
A Paris aussi l’action de grève mondiale a lieu en ce moment même menée par deux groupes, Attac France – qui s’engage pour la justice sociale, fiscale et écologique et mène des actions contre le pouvoir de la finance et des multinationales – et Extinction Rebellion France – qui est un mouvement de désobéissance civile non-violente pour opérer un changement radical afin de minimiser le risque d’effondrement écologique – comme on peut le voir sur ces images de Rémi Buisine.
« Zone de crime climatique ».
Des militants bloquants le hall de départ des jets privés à l’aéroport du Bourget.
Plusieurs militants sont enchaînés à l’entrée du hall. Action @attac_fr / @xrFrance en cours. pic.twitter.com/B6HJOe2LJ5
— Remy Buisine (@RemyBuisine) September 23, 2022
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