Boris Johnson va faire l’objet d’une nouvelle enquête parlementaire pour déterminer s’il a trompé les députés au sujet des fêtes organisées à Downing Street.
Boris Johnson en porte-à-faux
Les députés ont soutenu une motion dirigée par le parti travailliste demandant au comité d’examiner les allégations selon lesquelles le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a trompé les Communes lorsqu’il a nié que les règles de confinement avaient été violées à Downing Street. La motion a été adoptée sans vote.
Les députés conservateurs avaient auparavant reçu l’ordre de soutenir une tentative du gouvernement de retarder le vote jusqu’à ce que les enquêtes de la police et de la fonctionnaire Sue Gray soient terminées. Dans un revirement tardif peu avant le début du débat, le leader des Communes, Mark Spencer, a déclaré que les députés conservateurs pouvaient voter comme ils le souhaitaient sur la motion des travaillistes.
L’enquête ne devrait pas tarder à débuter et sera menée par la Scotland Yard. Pour rappel, Boris Johnson avait enfreint ses propres lois en participant à des fêtes pendant le confinement, le scandale prenant le nom de Partygate.
Boris Johnson – ainsi que son épouse et le Chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak – ont déjà été condamné à payer une amende, mais cette nouvelle enquête devrait déterminer s’il a trompé ou non en déclarant ne pas savoir ou avoir participer à ces fêtes. Pour rappel, ils ont tous les trois été condamnés pour avoir enfreint les règles de confinement. Les amendes fixes étaient le résultat d’une enquête menée par la police métropolitaine sur les fêtes organisées à Downing Street et Whitehall en 2020 et 2021.
Mécontentement chez les conservateurs
Le Premier ministre a manqué le débat aux Communes car il est actuellement en visite officielle de deux jours en Inde, où il a déclaré à Sky News qu’il n’avait « absolument rien, franchement, à cacher » sur le Partygate. En plus de cette nouvelle enquête, Boris Johnson fait face à un nouveau coup dur puisque de plus en plus de personnes appellent à sa démission notamment l’ancien ministre et député conservateur, Steve Baker.
Steve Baker, qui était un pro-brexit de premier plan impliqué dans l’éviction de Theresa May, a même déclaré : « Vraiment, le Premier ministre devrait juste savoir que le concert est terminé.«
William Wragg, un autre député conservateur et président de la commission de l’administration publique et des affaires constitutionnelles, a confirmé qu’il avait soumis une lettre de défiance à l’égard du Premier Ministre britannique.
Il a déclaré aux députés lors d’un discours cinglant à la Chambre des Communes :
« Je ne peux pas me réconcilier avec la façon dont le Premier ministre continue à diriger notre pays et le Parti conservateur. Je pense qu’il y a peu de collègues de ce côté de la Chambre qui apprécient vraiment d’être membres du Parlement en ce moment. Il est tout à fait déprimant de devoir défendre l’indéfendable. Chaque fois, une partie de nous s’appauvrie. »
De son côté, Boris Johnson ne semble toujours pas déterminer à vouloir démissionner. Même s’il a présenté ses excuses publiques, il a déclaré que sa démission n’était pas du tout à l’ordre du jour.
A la question de savoir s’il allait démissionner à cause de l’amende et du scandale, le Premier Ministre britannique avait répondu : « Je veux être capable de poursuivre le mandat que j’ai et de m’attaquer aux problèmes du pays. » Il a ensuite ajouté : « Mon travail consiste à aller de l’avant et à répondre aux attentes des citoyens de ce pays. »
Peut être que cette nouvelle enquête obligera le Premier Ministre à résigner. Affaire à suivre.