Le conflit en Ukraine entraîne depuis son départ une augmentation très importante des prix du carburant et des principales matières premières.
Le prix du pétrole proche d’un record
Depuis la déclaration de guerre de la Russie, les prix du pétrole déjà à un haut niveau ont encore beaucoup augmenté atteignant un record depuis 2008 (date de la crise des subprimes). Le baril de pétrole Brent, le principal marché boursier pétrolier est ainsi proche des 140 dollars, un niveau jamais vu depuis 2008. Et cela ne risque pas d’aller vers l’allègement, bien au contraire.
Par conséquent, les prix du carburant et du gasoil atteignent eux aussi des records. Le gazole est aujourd’hui à 1,88€ le litre (soit une augmentation de près de 15 centimes sur une semaine) et dépassant même le sans plomb, ce qui n’avait pas eu lieu depuis janvier 2019, en pleine crise des Gilets Jaunes.
Selon Michel-Edouard Leclerc, le PDG du groupe E.Leclerc, le prix du gasoil devrait atteindre 2,20€ d’ici la fin du mois de mars. Toujours selon lui, le prix du carburant devrait diminuer de 15 centimes dans les prochains jours, et conseille donc aux automobilistes de ne pas se « bousculer dans les stations-services »

Les prix des matières premières augmentent elles aussi d’une manière fulgurante
En plus du pétrole, les matières premières connaissent une hausse des prix sans précédent.
De nombreux minéraux ont eux aussi atteint des records historiques, dépassant pour certains des records déjà établis. L’aluminium a par exemple dépassé le 7 mars la barre des 4000 dollars la tonne, un chiffre jamais vu auparavant. Dans le même temps, un autre métal a lui aussi dépassé un précédent historique, s’établissant à environ 11000 dollars en fin de semaine dernière.
Que peut faire le gouvernement pour faire face à la hausse des prix du carburant ?
Face à cette hausse des prix exponentielle à la pompe, Emmanuel Macron a promis lundi, lors d’un déplacement à Poissy dans le cadre de sa campagne présidentielle, d’« améliorer » les aides pour ceux qui circulent souvent en voiture.

Ces aides peuvent être de différentes natures. L’exécutif penche par exemple sur un nouveau chèque inflation (appelé aussi chèque carburant dans ce cas) de 100€ pour les revenus les plus modestes. Une autre possibilité serait celle du barème kilométrique qui serait relevé, comme cela avait déjà été fait en janvier, après une première hausse des prix du carburant. Enfin, la dernière possibilité serait une baisse des taxes, mais celle-ci paraît la moins probable.