Le niveau de risque de risque de grippe aviaire chez les volailles franchi un nouveau pas. La situation inquiète, à quelques semaines des fêtes de fin d’année.
Déjà passé de « négligeable » à « modéré », le niveau de risque de la grippe aviaire est aujourd’hui porté à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain. Pour freiner le virus, environ 770 000 volailles ont été euthanasiées depuis le 1er août, rapportait l’AFP au ministre de l’Agriculture. Désormais, les éleveurs doivent confiner leurs volailles pour éviter une éventuelle infection.
De nombreux départements comme la Bretagne, le Pays de la Loire ou encore les Deux-Sèvres étaient déjà obligés de confiner leurs volailles depuis la mi-octobre.
De récents foyers
La semaine dernière, un foyer d’épidémie a été découvert dans le Gard. Il s’agit d’une basse-cour familiale dans une petite commune, près d’Arles. Dans le Sud-Ouest également, un foyer avait été détecté en Dordogne, le premier dans ce secteur. La Dordogne, réputée pour son foie gras, n’était pas encore touchée jusqu’à présent.
Des producteurs inquiets à l’approche des fêtes
À Noël, il y aura moins de foie gras ! Son prix a fortement augmenté à cause de la grippe aviaire. En effet, la production de foie gras a chuté de 30 à 35 % en moyenne en France. La Dordogne est particulièrement touchée avec une production à moins de 60 % pour la fin d’année. Il faudra donc payer plus chère cette année pour avoir du foie gras à table.
Coûts de production, énergie, céréales, tout augmente. Sur une tranche de foie gras, Sophie Huppert, ingénieur pour le Cifog (le comité interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras) disait déjà le mois dernier : « Dans les calculs qu’on a fait avec les marques, on est à environ entre 0,50€ et 0,80€ d’augmentation au niveau de la tranche. Et une tranche, c’est 40 grammes. »
L’annonce de l’augmentation du risque de cette grippe ne risque pas d’arranger la situation. Il faudra attendre au moins un an pour que la production reparte à la normale.