Les contrôleurs de la SNCF en grève ce week-end tandis que 60 % des TGV vont être annulés de vendredi à dimanche.
À partir de ce vendredi, les gares françaises et leurs usagers rencontreront des complications en raison d’un mouvement de grève des contrôleurs, qui a poussé la société nationale des chemins de fer français (SNCF) à annuler 60 % des TGV et Intercités, prévus ce vendredi 2 au dimanche 4 décembre. De plus, il se pourrait que d’autres grèves aient lieu lors des fêtes de fin d’année.
Pourquoi ce mouvement ?
Les contrôleurs estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur, c’est ainsi qu’ils ont décidé de lancer ce mouvement de grève. Un collectif sur le réseau social Facebook a été créé en septembre : Collectif national ASCT (CNA). Créé en dehors de tout cadre syndical, il regroupe près de 3 000 membres aujourd’hui. Nicolas Limon, membre de ce groupe a déclaré à l’AFP : « Au total, on est plus de 80% à être en grève et plus de 90% sur le TGV, c’est du jamais vu ».
Les syndicats l’Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail, FO-Cheminots ou encore la CFDT-Cheminots, ont apporté leur soutien à ce mouvement.
Reçu deux fois par la direction
Rénald Szpitalnik, élu SUD-Rail et contrôleur dans le TGV Paris-Milan a déclaré à l’AFP que « la direction n’a pas pris la mesure de la grogne ». En effet, le collectif de contrôleurs avait été reçu par la direction deux fois. Toutefois, aucun effort n’a été réalisé. C’est pourquoi la grève a lieu dès aujourd’hui. D’après des informations de franceinfo, le collectif réclame une augmentation salariale mais aussi une reconnaissance pour le métier qu’ils exercent.
« On n’est pas considérés comme des personnels roulants alors qu’on travaille trois week-ends par mois et qu’on ne dort pas chez nous dix soirs dans le mois », indique Nicolas Limon.
Dès lundi une « reprise progressive » aura lieu avec notamment « trois trains sur quatre sur tous les axes TGV », relaye BFMTV.
Grève inattendue
Ce week-end va être donc très perturbé dans les gares françaises, avec seulement 4 trains sur 10 qui circuleront. Il y a plus de 10 000 chefs de bord à la SNCF et environ 3 000 d’entre eux travaillent sur les TGV et Intercités.
« C’est une grève qu’on n’a pas vu arriver, ni nous ni les syndicats. (…) On a été un peu surpris par ce mouvement », explique Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, lors d’une conférence préparé par le Magazine Challenges.
Les billets pris pour ce week-end
Franceinfo informe que « tous les voyageurs, que leur train soit maintenu ou annulé, et quel que soit leur billet (TGV Inoui, Ouigo et Intercités) pourront être remboursés intégralement pour des voyages prévus entre vendredi et lundi. Ils pourront également échanger leur billet sans frais, pour un train où il reste de la place, jusqu’au jeudi 8 décembre inclus ».