À partir du 1er janvier 2023, le gouvernement des Pays-Bas a décidé d’interdire la vente et la possession de protoxyde d’azote, dit gaz hilarant. Cette activité qui consiste à inspirer puis expirer du gaz contenu dans un ballon, représente un réel danger pour ses consommateurs, souvent des jeunes.
Risques et conséquences
« L’usage récréatif du protoxyde d’azote entraîne d’énormes risques pour la santé », déclare Maarten van Ooijen, homme d’État Néerlandais.
En effet, l’usage récréatif de protoxyde d’azote provoque des effets dangereux tels que des pertes de connaissances, l’asphyxie, le vertige, les maux de têtes, etc. Malgré la disparition de ces effets environ 30 minutes après avoir aspiré ce gaz hilarant, les conséquences à long terme peuvent être bien plus graves et irréversibles. Sont recensées : des pertes de mémoire, des pertes d’usage de différents membres, des troubles de l’humeur, des troubles de l’érection ou encore des hallucinations.
« Nous avons vu trop de reportages dans les actualités sur de terribles accidents impliquant des usagers de la route ayant consommé du protoxyde d’azote », rajoute Maarten van Ooijen.
Selon la chaîne de télévision néerlandaise NOS, la police a recensé 63 accidents mortels durant ces dernières années, causés par le gaz hilarant. Les consommateurs de ce gaz, souvent jeunes, se le procurent via des sites de revente ou sur les réseaux sociaux comme Snapchat et en plus à bas prix.
Un phénomène bien connu des jeunes
Cette pratique n’a pas lieu seulement aux Pays-Bas, elle est également connue mondialement chez les adolescents. En France, la vente de protoxyde d’azote est interdite aux mineurs. Si cette loi datant du 1er juin 2021 n’est pas respectée, le vendeur peut se voir infliger une amende de 3 750€. Bien que cette loi (LOI n° 2021-695 du 1er juin 2021) prévienne des dangers du gaz hilarant, les jeunes continuent d’en consommer lors de soirées ou encore pour s’amuser entre eux.
L’Association Française des Centres d’Addictovigilance recense 134 cas rapportés aux centres d’antipoison et 254 cas signalés aux centres d’addictovigilance. Le mardi 21 septembre 2021 à Paris, une automobiliste âgée de seulement 20 ans percute 4 piétons et en blesse 3 grièvement.
La passagère du véhicule a déclaré : « Le cerveau, il a lâché. Il n’avait plus d’oxygène. Et du coup, elle n’était plus consciente et son pied a accéléré. »j
Le samedi 6 août 2022, un jeune homme âgé de 22 ans est mort à Vitry-sur-Seine après avoir consommé ce gaz hilarant. Il avait été victime d’un arrêt cardio-respiratoire, et les pompiers n’avaient pas pu le réanimer.