Dimanche 24 avril, peu avant minuit, après les résultats de l’élection présidentielle, un policier a ouvert le feu sur une voiture qui roulait à contresens et qui se dirigeait droit sur un barrage de police. 2 personnes sont mortes et une troisième a été blessée. Le policier tireur a été mis en garde à vue.
Avec la soirée présidentielle, un important dispositif de sécurité était mis en place. Le policier est en garde à vue depuis lundi après-midi et a vu sa garde à vue être prolongée, mardi après-midi, à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). L’enquête de l’IGPN est ouverte pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
« Cette mesure, prise notamment en raison de la gravité des conséquences des tirs de l’intéressé et afin de vérifier avec précision les conditions d’usage de son arme par celui-ci, est toujours en cours », affirme le parquet. À noter que le policier avait déjà été entendu lundi matin.
Hommes connus des services de police
Les deux hommes décédés sont « défavorablement connus, entre autres pour stupéfiants ». Le conducteur âgé de 25 ans, retrouvé inerte au volant, et son passager avant, 31 ans, découvert allongé sur le sol à droite de la voiture, sont décédés sur place malgré les soins prodigués par les services de secours. « Un homme de 42 ans, passager arrière du véhicule, a quant à lui été blessé sans que son pronostic vital n’ait été engagé », a indiqué le parquet de Paris. Il est inconnu des services de police, selon une source policière.
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes. Une pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ». La deuxième pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cette dernière conduira à savoir si le policier a agi en état de légitime défense.