Aujourd’hui, selon la tradition, se célèbre l’Épiphanie. On aime tous manger cette galette en famille à se raconter des histoires, mais connaît-on réellement celle de la galette et des légendes qui gravitent autour ?
À l’origine, l’Épiphanie, là où la galette des rois est dégustée, est une fête religieuse. Célébrée le 6 janvier par les catholiques et le 19 janvier par les orthodoxes (baptême de Jésus), cette fête est une commémoration de l’arrivée des rois mages à Bethléem. Autant qu’elle perdure dans le temps, cette tradition a même été instaurée à l’Élysée par Valérie Giscard d’Estaing.
Les rois mages et la galette : aucun lien
Beaucoup d’histoires planent à ce sujet, mais peu sont abouties. Il y a un réel flou autour de cela. Dans l’évangile selon Matthieu, très peu de précisions y sont apportées. Ni noms, ni descriptions des ces rois. Mais alors qui sont -ils ?
D’après Jacques de Voragine, chroniqueur italien du 13èmesiècle, les noms de ces trois rois seraient : Gaspard, Melchior et Balthazar. Ils auraient été guidés par une étoile jusqu’à l’enfant Jésus. Aujourd’hui encore, aucune certitude n’est accordée à cette histoire. Des biblistes la remettent même en cause et douteraient de la véracité de cette information. Néanmoins, si l’on en croit l’histoire, les rois auraient offert au petit Jésus, 12 jours après sa naissance, lors de leur rencontre, de l’encens, de l’or et de la myrrhe (gomme aromatique provenant de l’arbre à myrrhe).
Ce 6 janvier, 12 jours après la naissance de Jésus, marque aujourd’hui la célébration de l’arrivée des rois mages à Bethléem. Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’y a aucun lien entre les rois mages et la galette des rois. Si ce n’est le nom qu’a cette galette, aucune connotation religieuse n’est liée à ce partage du gâteau.
À la base, la galette est héritée d’une coutume païenne : les Saturnales. Entre la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier, des fêtes étaient organisées en l’honneur de Saturne, dieu romain du temps.
La galette y était donc partagée entre les esclaves et les maîtres qui se mélangeaient le temps de cette célébration. Un haricot, en guise de fève et symbole de la fécondité, venait couronner celui qui le trouvait dans sa part de galette, pour la journée. La tradition s’est simplement perpétuée et c’est au XIV siècle que l’Église catholique s’inspire de la tradition romaine. La galette est donc l’aliment avec lequel on fête l’Épiphanie. La principale célébration est celle de l’arrivée des rois mages à Bethléem, sans rapport avec cette galette qui permet tout de même de partager un moment à plusieurs. La notion de partage est très importante dans cet évènement.
L’Épiphanie en France : une particularité change la tradition
En France, beaucoup de foyers vont célébrer cette fête, de base religieuse. Aujourd’hui encrée dans les mœurs, certains n’en connaissent pas l’origine mais se servent de ce moment pour se retrouver en famille, partager un moment.
En 1975, sous le mandat de Valérie Giscard d’Estaing, la galette est instaurée à l’Élysée. C’est-à-dire qu’un boulanger était désigné pour confectionner le gâteau qui sera destiné à être mangé à l’Élysée par le Président et d’autres gens.
La particularité que présente cette galette est qu’elle ne contient pas de fève, comme le veut la tradition. L’explication est simple. En effet, la France est une République et ne peut donc couronner qui que ce soit, encore moins sont président. C’est pourquoi la galette de l’Élysée, que dégustait jeudi Emmanuel Macron, ne contenait pas de fève. Pas de risque de retomber dans la monarchie !