La fusillade au Texas hier dans une école primaire de la ville d’Uvalde a frappé le pays, et les réactions nationales et internationales se sont faites nombreuses.
Salvador Ramos, un homme de 18 ans, a pénétré peu avant 13 heures (heure locale) la Robb Elementary School, dans la ville d’Uvalde, au Texas, après avoir abattu sa grand-mère. 21 personnes sont décédées, dont deux adultes. Ses motivations restent encore floues. L’assaillant aurait prévenu une inconnue avec laquelle il parlait sur le réseau social Instagram, de l’acte qu’il prévoyait de faire. « J’ai un petit secret que je veux te dévoiler », lui a-t-il dit. L’assaillant se serait acheté deux fusils d’assauts pour son dix-huitième anniversaire.
« Nous devons agir »
Joe Biden, le président des États-Unis, a appris la nouvelle dans son avion Air Force One, alors qu’il revenait d’Asie. « Ce qui m’a frappé dans ce vol de 17 heures, c’est que ce genre de fusillades se produit rarement ailleurs dans le monde », a-t-il dit hier soir à la Maison Blanche. Et d’ajouter : « Pourquoi sommes-nous prêts à vivre avec ce carnage ? Pourquoi continuons-nous à laisser cela se produire ? Au nom de Dieu, où est notre cran d’avoir le courage d’y faire face et de tenir tête aux lobbies ? ». Le président, « lassé et fatigué », a énuméré les récentes fusillades sur le sol américain, en mentionnant celle de Buffalo il y a un peu plus d’une semaine.
I’m addressing the nation on the horrific elementary school shooting in Uvalde, Texas. https://t.co/8WI1nWHu6R
— President Biden (@POTUS) May 25, 2022
« Il est l’heure de transformer cette douleur en action », estime le président Biden. Sa vice-présidente, Kamala Harris, chamboulée par cette fusillade au Texas martèle que « trop, c’est trop ». Elle a appelé à « agir » pour réguler les armes. D’une voix grave et les larmes aux yeux, le sénateur Chris Murphy (Démocrate, Connecticut), s’est exprimé devant le Congrès. « Ce genre de choses n’arrive que dans ce pays. Nulle part ailleurs ces enfants vont à l’école en pensant qu’ils se feront peut-être tuer ».
« C’est un choix, notre choix de laisser faire », a-t-il indiqué. « Que sommes-nous en train de faire ? », reflétant la situation du pays.
Réactions à l’international
Le quotidien Le Monde a publié ce matin un éditorial cinglant : « les États-Unis s’entre-tuent, le parti Républicain regarde ailleurs ». Les réactions des différents dirigeants internationaux n’ont pas tardé. Emmanuel Macron sur Twitter a déclaré ce matin : « le choc et la peine du peuple américain, la colère de ceux qui luttent pour mettre fin aux violences, nous les partageons. » Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, s’estime « profondément attristé par la nouvelle du meurtre d’enfants innocents au Texas ».
« Il est temps de dire stop sur le trafic d’armes aveugle. Engageons-nous tous à faire en sorte que de telles tragédies ne puissent plus se produire », estime le Pape François. Le maire de la ville meurtrie, Don Mclaughlin, a demandé dans un message Facebook « des prières pour les familles des étudiants et des enfants qui ont perdu la vie ».