Au Canada, des familles portent plainte contre Fortnite. Dépendance ou encore dépense d’argent, trois parents accusent le jeu de ne pas être assez réglementé, notamment envers les mineurs.
Le célèbre jeu vidéo d’Epic Games a eu un franc succès depuis son lancement en 2017. Pas de sang, ni de représentations de la réalité, font du jeu un divertissement dont même les plus jeunes peuvent s’acquitter. S’il y a des armes et que le but est bien de tuer son adversaire, rien n’est choquant. Les enfants ne fuient pas le jeu, au contraire, ils en sont accros.
Trois parents attaquent Epic Game en justice
Au Canada, trois familles attaquent Fortnite, ou du moins la société qui gère le jeu, à savoir Epic Games, en justice pour causer des « troubles sociaux, une dépendance » à leurs enfants. Les parents comparent cette dépendance à celle que peut provoquer l’héroïne ou la cocaïne, à savoir des symptômes psychologiques, physiques, des migraines, des douleurs dorsales et des troubles sociaux.
L’un des enfants, sur les trois (tous mineurs), aurait été diagnostiqué « cyberdépendant ». En effet, le garçon aurait joué un total de 7781 parties en deux ans ce qui équivaut à 3h/jour et parfois même jusqu’au beau milieu de la nuit.
4100 euros dépensés
Si les heures passées devant le jeu sont excessives, les dépenses financières le sont tout autant. Pas moins de 6000 dollars canadiens dépensés (4100 euros) par l’un des enfants afin de se procurer toutes sortes d’accessoires que propose la « boutique Fortnite ». En effet, le jeu propose à travers son « shop » d’acheter grâce à une monnaie virtuelle appelé V-Buck, que l’on achète avec du vrai argent, des accessoires, tels que des pioches des skins (habillements pour son personnage), des kits décos pour ses armes, etc.
L’enfant se serait même dit « victime de fraude », a fait savoir Jean-Philippe Caron, l’un des avocats qui a déposé la requête. Il se dit « confiant » et « satisfait » quant à la poursuite de l’affaire tant il juge les preuves « probantes ».
Ce que réclament les parents
Les parents demandent, avec leurs avocats, des « dommages moraux et matériels ainsi que la restitution des prestations ». Epic Game a répondu en évoquant que les preuves apportées étaient insuffisantes et qu’aucun rapport d’expertise ou médical ne venait confirmer les effets néfastes d’un jeu vidéo ou quelconque dépendance.
Prochainement, la société devra se défendre devant le tribunal québécois pour avoir conçu un jeu « dangereux et nocif » et d’en avoir oublié la prévention quant à ces effets, notamment en lien avec le système de monnaie virtuelle, accessible par des mineurs.