La décision finale de la Finlande sera prise ce week-end pour envisager une adhésion rapide à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
Moscou est en colère. Helsinki a annoncé ce jeudi son intention d’adhérer à l’Otan « sans délai », tandis que de son côté, la Russie promet des « mesures de représailles ».
« Être membre de l’Otan renforcerait la sécurité de la Finlande », ont déclaré le président finlandais Sauli Niinistö et la Première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun.
Pour rappel, le pays d’Europe du nord, qui possède 1300km de frontière avec la Russie, était mis en garde mi-avril par cette dernière, affirmant que cette décision aurait « des conséquences ».
« L’élargissement de l’Otan et le rapprochement de l’Alliance de nos frontières ne rend pas le monde et notre continent plus stable et plus sûr », a confié le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la presse, après l’annonce de la Finlande.
L’objectif de la Finlande est de rejoindre l’organisation pour bénéficier de la sécurité militaire et nucléaire des États-Unis et des autres pays membres, en cas de tensions avec son pays voisin. Mais en faisant cela, elle briserait sa politique de neutralité qui remonte à 1948, sous la pression de la Russie. À cette époque, les dirigeants finlandais avaient accepté de rester à l’écart de l’Otan, ce qui a été considéré comme une forme de neutralité forcée.
Selon un sondage publié lundi, 76% de la population finlandaise est pour une adhésion à l’Otan. La majorité des partis politiques du pays est également en faveur de ce projet.