Une enquête pour « détournement de fonds publics » et « recel de détournements de fonds publics » a été ouverte par le PNF. Le candidat communiste à l’élection présidentielle aurait été payé 3000 euros par mois sans avoir réellement travaillé.
Fabien Roussel est visé par une enquête sur des soupçons d’emploi fictif, a appris l’AFP aujourd’hui d’une source proche du dossier. Le journal Médiapart a accusé le député, le 20 février dernier, d’avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire, sans avoir réellement travaillé.
L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, par le Parquet national financier (PNF).
Fabien Roussel dément
Après la parution de l’article il y a trois semaines, le député s’est dit « surpris et indigné » et a affirmé qu’il avait des « documents » prouvant son activité d’assistant parlementaire de Jean-Jacques Candelier (ex-député du Nord).
« J’ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, chez lui, (…) j’ai les documents du travail que j’ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes. Je les montrerai », avait déclaré Fabien Roussel aux journalistes fin février. « A un mois et demi du premier tour, un truc qui sort comme ça, je me suis dit, sereinement, « c’est le jeu » ».
Accusé d’avoir gagné « 3000 euros par mois » par Médiapart, le candidat du PCF et journaliste a là aussi démenti ces informations.
Les journalistes font leur travail, et je le respecterai toujours.
Je suis travailleur, autant que mon député : les nombreux combats que nous avons menés en témoignent.
Je n'ai d'ailleurs pas gagné 3000 euros, mais 2400 puis 2700, à son service. @Europe1
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) February 21, 2022