Jusqu’a présent, des sanctions surtout économiques ont été prises à l’encontre de la Russie. C’est maintenant au tour des étudiants russophones d’être sanctionnés en Flandre, la région flamande de la Belgique. Une interdiction d’accès aux bourses a été décidée le 8 mars dernier.
Suite à une lettre du ministre de l’éducation ukrainien, son homologue Flandre a décidé de suspendre les bourses aux étudiants russes. En effet, ce dernier avait annoncé le 8 mars qu’ils ne pouvaient plus solliciter de soutien financier et que la Fédération de Russie est exclue du programmes de bourses « Master Mind ». Cette bourse permet à certains étudiants internationaux d’être aidés à hauteur de 8 400 euros par an pour des programmes de master en Flandre ou à Bruxelles.
Une décision critiquée
Cette décision n’est pas passée en toute tranquillité. Le ministre Ben Weyts s’est vu critiqué dans la majorité Nord du pays, comme la réponse ironique de De Morgen, un quotidien belge néerlandophone : « Alors là, Vladimir Poutine ne va pas en revenir ! Le retrait des troupes russes d’Ukraine n’est certainement plus qu’une question de jours, ou d’heures ! »
Le député Christen-Democratisch en Vlaams quant à lui déclare : « Nos sanctions doivent toucher les oligarques russes, pas les étudiants qui fuient leur pays. » S’ajoute une réponse du recteur de la KU Leuven, Luc Sels, qui assure que l’université catholique de Louvain continuait à accueillir et à soutenir les étudiants russes :
« À long terme, il s’agit probablement de notre contribution la plus importante à une meilleure compréhension mutuelle entre l’Union Européenne et la Russie. Suspendre la coopération institutionnelle est une chose, laisser les étudiants en payer le prix en est une autre. »