Aux États-Unis, une petite fille noire âgée de 9 ans a été interpellée par la police, car son voisin avait « peur ». La prestigieuse université de Yale à ouvert ses porte à la petite Bobbi, passionnée d’insectes.
Curieuse, investie est passionnée, voici comment on peut caractériser Bobbi Wilson, une enfant de 9 ans afro-américaine.
En octobre, Bobbi a appris à l’école qu’une espèce d’insectes ravagait le flan est des États-Unis. En fait, il s’agit de la lanterne tachetée asiatique. C’est un genre de papillon qui vient d’Asie et dont la multiplication ne cesse de croître dû au manque de prédateurs et qui dévore l’écorce des arbres.
En classe, la professeure a expliqué aux élèves, selon des scientifiques, comment éradiquer et repousser cette espèce. C’est notamment en mélangeant de l’eau avec du savon et du vinaigre. En rentrant chez elle, Bobbi s’est immédiatement mise au travail et a reproduit ce qu’elle avait entendu en classe. Elle est ensuite allée dans son jardin pour y asperger les arbres de ce produit, afin de se débarrasser des papillons.
Rien de bien suspect qui puisse valoir une intervention policière. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ça. En effet, le voisin, un homme blanc, la voyant faire s’est inquiété et a contacté la police. Il précise qu’une « qu’une petite femme noire balançant des choses, lui faisait, peur ». Une fois sur place, la police a interrogé la petite fille, malgré ses 9 ans, avant de la relâcher.
Une affaire qui a réveillé l’indignation nationale en Amérique du Nord. Sur le fait que si Bobbi avait été blanche, son voisin n’aurait peut-être pas la police. Et qu’aux Etats-Unis, les enfants noirs ont 6 fois plus de chance de se faire tirer dessus par la police, selon une étude.
Cérémonie organisée à Yale
La prestigieuse université américaine de Yale, qui a notamment vu passer George Bush ou encore Hillary Clinton, a décidé d’inviter pendant une journée la jeune fille. Le tout, pour la récompenser pour son assiduité dans l’étude d’un insecte et pour donner suite à ce débat autour du racisme aux États-Unis.
Passionnée d’insectes, Bobbi a pu ajouter sa collection personnelle de 27 lanternes tachetées asiatiques à celle du musée de l’université. Son nom y est également gravé. C’est une première pour l’université, qui en 300 ans n’avait jamais mis en avant les travaux d’une enfant. Le cas de Bobbi est exceptionnel.