C’est hier que les adhérents du parti Les Républicains étaient chargés d’élire leur nouveau président. Éric Ciotti s’est alors vu attribuer la tête du parti avec 53,7% des voix, victoire moins large que prévue, face à Bruno Retailleau.
Éric Ciotti, fortement opposé à l’immigration et au mariage homosexuel, est arrivé en tête des élections à la présidence du parti des Républicains. Il s’est imposé face à Bruno Retailleau qui a récolté 46,3% des voix lors de ce deuxième tour. Un duel marquant une élection serrée, à l’image d’un parti qui fait le choix d’un représentant qui promeut une droite stricte concernant les questions liées à l’immigration.
Laurent Wauquiez, candidat espéré aux présidentielles
Le successeur de Christian Jacob et député de la première circonscription des alpes maritimes affirme au micro d’RTL que « les LR gagneront l’élection présidentielles en 2027 ». Il en fait le serment en confiant que le candidat idéal ne serait autre que Laurent Wauquiez, dont il revendiquait déjà la future candidature à la prochaine élection présidentielle lors de sa campagne.
« Pour moi, celui qui peut gagner c’est Laurent Wauquiez. »
Ainsi, cette victoire d’Éric Ciotti annonce également le retour de Laurent Wauqiez sur la scène politique. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sous Nicolas Sarkozy, et ancien président du parti des Républicains a félicité le nouveau leader en affirmant son soutien pour mener « tous ensemble le combat pour redresser la France », via son compte twitter.
Si le but premier d’Éric Ciotti est avant tout de reconsolider l’électorat de la droite après le score de 4,8% de la candidate LR Valérie Pécresse, éliminée dès le premier tour de la présidentielle 2022, il semble que son élection en tant que leader du parti soit sources de divergences et de départs au sein de celui-ci.
Des départs au sein du parti
Plusieurs personnalités politiques ont fait le choix de quitter le parti au lendemain de l’annonce des résultats. Ainsi, David Gehant, Camille Galtier, ou encore Sophie Vaginay-Ricourt ont expliqué que « si le choix des adhérents est souverain, il ne correspond malheureusement pas aux attentes des français de droite qui désespèrent depuis dix ans le retour d’une force politique qui ne soit pas étouffée ni par une idéologie macroniste, ni supplétives des thèses extrêmes du rassemblement national ». Avec ce départ, ils soulignent soulignant clairement leur désaccord face aux idées soutenues par le nouveau président des Républicains.
« S’il y’en a qui ont envie de se vendre d’un côté ou de l’autre, ce n’est pas mon problème. »
À l’image d’un parti qui se dépouille, François Grosdidier a affirmé via son compte twitter quitter le parti « non pour aller ailleurs », mais pour rester fidèle à ses propres convictions. Laurence Arribagé annonce quant à elle, rejoindre le parti Horizons fondé par Edouard Philippe.
« Faire revenir les 90% qui nous ont quitté et qui nous ont conduit au score de l’élection présidentielle, l’enjeu est là. »
Ces départs, qui fragilisent le parti, ne sont pourtant pas une source d’inquiétudes pour Éric Ciotti qui soutient ne pas vouloir les retenir. Il assure que « le parti LR n’est pas mort » et se montre étant avant tout désireux de le reformer, de telle façon qu’il conviendrait à faire revenir les électeurs déçus qui se sont dirigés ces dernières années vers les partis d’Emmanuel Macron et Marine Lepen.
En attendant la Présidentielle, il s’agira pour les Républicains de se prononcer sur la réforme des retraites. Eric Ciotti encourage d’ailleurs une augmentation de la durée de cotisation et n’écarte pas le possible dépôt d’amendements concernant le texte de loi.