Le journaliste Romain Molina a sorti ce lundi une vidéo dénonçant les tensions internes en Équipe de France durant ce mondial. Benjamin Pavard, Karim Benzema, Didier Deschamps et Zinédine Zidane sont au coeur du sujet.
Il y a quelques jours, les Bleus ont perdu face à l’Argentine en finale de Coupe du Monde. Une désillusion qui achève tout de même une bonne performance de la part des tricolores. Pourtant, selon le journaliste Romain Molina, des tensions néfastes ont animé le groupe, joueurs comme staff en interne avant, pendant, et après la compétition.
Le cas Benjamin Pavard
L’ancien joueur du LOSC occupait depuis 2018 le rôle de titulaire sur le flanc droit de la défense française. Une place qu’il a perdu après sa mauvaise prestation face à l’Australie. Alors que son niveau serait déjà décrié en interne par certains joueurs depuis un moment, il a fait face aux critiques du staff technique après ses déboires lors de la première rencontre.
Ses remontrances, il ne les aurait pas acceptées. Alors devenu remplaçant, il aurait fait part de son mécontentement du banc touche, ou bien lors des entrainements où plusieurs fois il aurait tenu des propos déplacés envers ses coéquipiers. Jusqu’à la finale face à l’Argentine, où ses propos aurait dépassés le cadre de l’acceptable causant une altercation avec le coach de l’équipe de France.
Le joueur du Bayern Munich aurait, depuis son arrivée au sein de l’équipe de France (2017), une réputation contrasté pour d’autres raison. Notamment son amitié avec le journaliste de L’Équipe Loïc Tanzi. Ce dernier se vanterait de son interview en 2018 pour s’approprier le repositionnement à droite du bavarois. Cette relation entre le joueur et le journaliste, fait qui n’est pas rare dans la sphère footballistique, aurait découlé sur des méfiances. Il lui serait reproché de faire fuiter des informations aux médias.
Tout cela aurait apporté une ambiance néfaste au groupe tricolore.
La défiance envers le staff et la gestion de Karim Benzema
Le médecin de l’équipe de France, Franck Le Gall, n’aurait pas la confiance des joueurs ainsi que de leur club. Le journaliste Milanais Pietro Mazzara avait déjà fait part pour MilanNews du non respect des consignes de l’AC Milan par le docteur français. En avait découlé le forfait du gardien Mike Maignan, entraînant le mécontentement du club italien.
Cette fois-ci, c’est le staff du Réal Madrid qui serait en friction avec le staff des bleus, selon Romain Molina. Le médecin aurait précipité le diagnostic de Karim Benzema, assurant qu’il ne pourrait pas participer à la Coupe du Monde alors que le club merengue aurait eu un tout autre ressenti lors de leurs tests.
Il est dit que certains joueur appelleraient même les médecins de leur club respectif, car ils ne feraient pas confiance aux compétences de Franck Le Gall.
Des tensions similaires se serait faites ressentir avec le préparateur physique, qui serait interdit d’adresser la parole à certains joueurs. Une parole que certains joueurs, comme Kylian Mbappé, ne donne pas à Bechar Nahir, l’intendant et aussi membre d’une agence d’agent de joueurs. Rôle vivement critiqué par des médias, qui dénonce des affaires de double jeu d’agent, notamment avec la sélection de Jordan Veretout qui fait partie de son écurie.
Une ambiance alors terne entre joueurs et staff, mais également entre coéquipiers. Hugo Lloris et Antoine Griezmann n’auraient jamais accepté le retour de Karim Benzema, estimant qu’il s’agissait de « leur équipe ». L’absence du ballon d’or ne les aurait alors pas dérangé. Un retour qui aurait été vu par les hautes sphère de la Fédération Française de Football comme la mise en place d’un bouc émissaire en cas de crise. Ils auraient estimé qu’en cas de problème, ils auraient alors pu le mettre sur le dos du madrilène.
Les tensions autour de Didier Deschamps et de Zinédine Zidane
Dans une récente interview accordée à L’Équipe, Noël Le Graët a déclaré que l’avenir du sélectionneur était entre ses mains, ajoutant même qu’il « espère qu’il dira oui ». De son côté, le coach français annoncerait en interne, notamment à des joueurs, que cette Coupe du Monde était sa dernière compétition. Aujourd’hui, le sujet est plus contrasté et sa future décision relève encore du mystère.
Là où le président irait à l’encontre des agissements de la fédération, c’est dans la gestion de Zinédine Zidane. Le champion du monde 1998 aurait été contacté il y a des mois de cela afin d’assurer la suite de Didier Deschamps. De cet accord aurait découlé les refus du poste d’entraîneur du PSG ou encore de Manchester United pour des sommes mirobolantes. Un double discours de la part de la fédération.
La prise de poste de Zinédine Zidane aurait d’ailleurs un rôle plus que sportif, de sauvetage d’image politique et publique. La fédération subit actuellement un audit pour dysfonctionnement, et cette annonce aurait pour rôle de désamorcer les tensions, elle qui se cacherait actuellement derrière les performances sportives de la sélection.
Un jeu d’agent est aussi à la base des tensions pour le poste. Jean-Louis Bernès, agent de Didier Deschamps, est en froid avec Alain Migliaccio, qui s’occupe des affaires de Zinédine Zidane.
En cause : des affaires de justice qui ont menés au retrait de la licence d’agent par la Fédération Française de Football d’Alain Migliaccio. Bien qu’il officie encore, la fédération aurait peur d’être de nouveau liée à cette personne.
Un extra-sportif compliqué
Tous ces éléments concernent l’interne de l’Équipe de France. Un interne fragilisé par les récentes divulgations d’affaire de pédophilie qui auraient été camouflé par l’instance de football et par un système de fonctionnement et de priorité qui seraient loin du sportif. Heureusement, cela n’affecte pas les performances des joueurs, la France est vice-championne du monde, et c’est déjà ça de bon à prendre.