Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron s’est déplacé dans le Pas-de-Calais. Interrogé par les journalistes et habitats de Carvin, le président sortant est revenu sur la réforme des retraites.
Le pouvoir d’achat et les retraites pourraient être les thèmes majeurs de la campagne d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen durant l’entre-deux-tours. En déplacement hier dans le Pas-de-Calais, le gagnant du premier tour, qui souhaite repousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans d’ici 2030, est revenu sur sa position.
« Je veux faire deux choses : indexer les pensions de retraite à l’inflation dès le 1er juillet, et je veux porter la retraite minimale à 1 100 euros par mois. Elle est aujourd’hui à 900 euros », a-t-il déclaré à BFM TV.
Emmanuel Macron: "Je veux porter la retraite minimale, pour quelqu'un qui a sa carrière complète, à 1100 euros" pic.twitter.com/3wWOP8IIAh
— BFMTV (@BFMTV) April 11, 2022
Une des mesures phare de son programme, mais Emmanuel Macron a confié aux habitants de Carvin qu’il se dit prêt à « ouvrir la porte » à un report à 64 ans, « s’il y a trop de tensions » et que cela « peut bâtir un consensus ».
Ouvert à un référendum
S’il ne s’était pas encore positionné sur la question, le fondateur de LREM « n’exclut pas » un éventuel referendum pour la réforme des retraites, ni « pour quelque réforme que ce soit », a-t-il expliqué avant de se dire « prêt à discuter du rythme et des bornes » et de conclure qu’une telle réforme ne se ferait pas « du jour au lendemain ».
Par ailleurs, Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de revaloriser les faibles pensions. « La revalorisation de la retraite minimale, ce n’est pas un chèque en blanc. On parle de la retraite à 65 ans et pas de ce qu’elle va financer », a-t-il déclaré. Questionné sur le positionnement de son opposante au second tour Marine Le Pen, le chef de l’Etat s’est montré ferme. « On ne peut pas promettre des mesures sociales sans les financer, a-t-il insisté, le projet de Mme Le Pen ne tient pas la route. »