Un procès contre Elon Musk a débuté mardi à San Francisco. Le patron de Tesla est accusé de tweet frauduleux qui aurait coûté des milliards d’euros aux investisseurs de l’entreprise.
Tout part d’un tweet qu’Elon Musk poste via Twitter en août 2018, affirmant qu’il voulait sortir Tesla de la bourse en privatisant l’entreprise à 420 dollars par action, et qu’il avait les moyens le faire. Ces propos tenus sur le célèbre réseau social auraient alors eu pour conséquence d’affecter le cours de la bourse, et de coûter des milliards de dollars aux actionnaires.
C’est ce que reproche un investisseur au patron de Tesla qui a décidé de porter plainte contre Elon Musk et le Conseil d’administration de l’entreprise. Il estime qu’Elon Musk a sciemment menti sur Twitter, dans l’intention de provoquer la fluctuation du cours des actions, autrement dit d’en faire varier la valeur.
« Les plaignants affirment que ces tweets étaient factuellement faux et ont artificiellement affecté le cours de Tesla et d’autres titres », a expliqué le juge Edward Chen.
La « Securities and Exchange Comission » qui contrôle la régulation des marchés financiers avait également porté plainte et obtenu qu’Elon Musk paye 20 millions de dollars d’amende, et que ses tweets concernant l’entreprise Tesla soient approuvés par un juriste avant d’être mis en ligne.
C’est un jury de San Francisco qui sera chargé de déterminer si les propos d’Elon Musk étaient effectivement frauduleux.
La demande d’un jugement au Texas pour Elon Musk écartée
La défense d’Elon Musk a demandé à ce que le milliardaire soit jugé au Texas, où se trouve le siège social de Tesla. Selon ses avocats, Elon Musk ne pourrait bénéficier d’un procès impartial à San Francisco, où les locaux principaux de Twitter se situent, en raison de la mauvaise presse dont il fait l’objet, notamment pour ses décisions concernant Twitter et ses licenciements massifs.
Les avocats ont par ailleurs avancé que plusieurs élus, ainsi que des hommes de justice avait pris part à des manifestations contre le milliardaire, et que de ce fait un jugement impartial ne pourrait avoir lieu. Ces arguments ont néanmoins été balayés par le juge en charge de l’affaire.
Tesla dans la tourmente ?
Tesla n’a pas sortir de nouveaux modèles depuis trois ans et a vu sa côte de popularité baisser. Très récemment, l’entreprise a fait le choix de baisser ses prix sur les véhicules qu’elle propose, une réduction pouvant aller jusque 20 % afin d’attirer plus de consommateurs. Autre polémique plus récente, une vidéo promotionnelle de la conduite autonome datant de 2016 qui n’aurait été qu’une mise en scène, c’est ce qu’affirme désormais un ingénieur de l’entreprise.