Ce mardi 3 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne est l’invitée du 8h30, France Info. Pour cette rentrée, elle a répondu aux questions de Marc Fauvelle, Salia Brakhlia, mais aussi celles des auditeurs.
Réforme des retraites, inflation, ou encore système de santé, Élisabeth Borne répond. Après de nombreuses semaines de contestations au sein du parlement et le mécontentement de nombreux Français, la Première ministre est claire : « Nous n’irons pas au-delà de 43 années de cotisation pour une retraite à taux plein, dans la réforme Touraine ».
À une semaine de la présentation de cette réforme, des discussions ont encore lieu avec le ministre du travail Olivier Dussopt. Une retraite qui représentera 85 % du SMIC, pour les nouveaux arrivants, et une réforme qu’elle souhaite faire voter avant la fin du trimestre pour une entrée en vigueur d’ici cet été.
À propos de l’inflation ?
Une augmentation de l’inflation visible en ce début d’année, qui va s’abaisser au fil des semaines, notamment grâce aux différentes aides discutées, afin de maintenir un bouclier tarifaire pour les ménages et de limiter l’augmentation à 15 %. « 20 euros de plus par mois », c’est ce qu’affirme Élisabeth Borne qui indique la distribution toujours en vigueur, du chèque énergie de 100 à 200 euros.
Des aides sont recherchées pour certaines PME, notamment les boulangers qui ne bénéficient pas d’allègement tarifaire. Bruno Le Maire reçoit cette après-midi les chambres de métiers, mais la Première ministre affirme que « d’autres aides sont prévues, l’amortisseur d’électricité , il faut prévenir votre fournisseur et l’informer que vous êtes une PME, et la différence tarifaire sera prise en charge par l’état. Notre situation est claire, nous voulons accompagner chaque artisan, chaque boulanger. »
Un système de santé en déclin ?
12 milliards d’euros ont été déployés cette année pour les soignants, mais les plaintes continuent concernant la situation dans les hôpitaux. Un manque de personnel qui se fait ressentir face aux trois épidémies, la bronchiolite, la Covid et la grippe. Des déserts médicaux qui affluent et inquiètent les Français. Pourquoi n’est pas envisagé une affectation pour les étudiants en médecine pour lutter contre les déserts médicaux ?
La réponse est simple pour la Première ministre, Élisabeth Borne : « Je ne pense pas qu’il faut avoir recours à une obligation d’affectation, mais mettre en place une quatrième année d’internat pour les étudiants, pour optimiser une formation dans les endroits où les médecins manquent. Je sais que ce sujet sur les déserts médicaux inquiète les Français, nous présenterons une feuille de route pour organiser au mieux la complémentarité entre les différents corps de médecine. »
Par ailleurs, la Première ministre conteste la grève actuelle des médecins généralistes et juge le manque de responsabilité en ces temps où les hôpitaux sont débordés.