Dans le cadre des « Dubaï Papers », le Parquet National Financier a demandé aux évadés fiscaux français ayant eu recours à la société Helin International de se dénoncer avant le 30 avril prochain.
C’est dans l’optique d’économiser le temps des enquêteurs et des magistrats que le Parquet National Financier a posé cet ultimatum aux centaines d’évadés fiscaux qui ont été clients de la société Helin. Le Parquet National Financier insiste sur le fait que la justice tiendrait compte de leur dénonciation qui serait vue comme le désir de régulariser leur situation, mais « faute de s’être manifestés dans ce délai, il en sera tenu compte dans le cadre du traitement pénal », explique l’institution.
Dans le cadre des « Dubaï Papers », quatre clients de l’entreprise ont déjà été condamnés à une peine de prison assortie d’une amende de plusieurs millions d’euros.
Ce sont les journalistes de l’hebdomadaire l’Obs qui ont révélé l’affaire des « Dubaï Papers » en 2018. Par la suite, plus de 200 000 documents concernant les activités de la société Helin International ont été envoyés de manière anonyme au Parquet National Financier. 71 perquisitions et 51 auditions et gardes à vue avaient alors été mis en place.
Helin International, une entreprise spécialisée dans l’évasion fiscale
Basée aux Émirats Arabes Unis, la société est accusée d’avoir organisé la fraude fiscale de centaines de clients. Parmi eux, des grandes fortunes, des sportifs de haut niveau ainsi que des aristocrates et oligarques russes qui sont à l’origine du « Dubaï Papers ».
Le système mis en place par Helin International consistait en l’édiction de fausses factures. Les actifs de leurs clients étaient alors dissimulés et placés sur des comptes offshores, puis remis en France sous la forme d’argent liquide ou bien via des cartes bancaires anonymes.
Helin International « offre une large palette de services afin de satisfaire au mieux les besoins variés de la clientèle, constituée en partie de plusieurs centaines de résidents fiscaux français sur lesquels nous disposons d’éléments très précis », explique Guillaume Hézard, chef de l’OCLCIFF à France info.