Depuis le dimanche 30 janvier, les soignants et les pompiers exerçant dans la métropole française ont l’obligation d’avoir reçu une dose de rappel. Un « schéma vaccinal » complet doit être présenté, sous peine d’être suspendu sans rémunération.
« Nous allons renforcer l’obligation vaccinale des soignants et des pompiers en intégrant la troisième dose à compter du 30 janvier. Nous ne voulons pas, comme en Écosse, que nous ayons 25 à 30% des soignants qui ne pourraient pas travailler parce qu’ils seraient tous cas contact et donc en quarantaine », avait déclaré le Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, le 18 décembre dernier.
Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France datant du 27 janvier, la couverture vaccinale de la dose de rappel était de 68,2% pour les soignants exerçant dans les hôpitaux et les cliniques, soit 76,9% des salariés éligibles. Elle représentait également 69,4% des salariés travaillant en Ehpad ou en unités de soins de longue durée (77,8% des salariés éligibles) et 81,4% pour les professionnels libéraux (86,3% des éligibles). Toutefois, ce sont des chiffres pouvant « être sous-estimées », indique Santé publique France.
Pour autant, tous les personnels soignants et les pompiers n’ayant pas reçu une troisième dose ce dimanche ne seront pas automatiquement suspendus. La règle est la même que celle du pass vaccinal, « à savoir l’application du délai de sept mois » maximum depuis la dernière injection, rappelle le Ministère de la Santé. La Direction générale de la Santé présente les conditions liées à cette nouvelle règle : « Un professionnel soumis à l’obligation vaccinale ayant reçu deux doses remplit les conditions de l’obligation vaccinale :
– du 30 janvier au 14 février 2022, s’il a reçu sa 2e dose il y a moins de 7 mois ou s’il a déjà reçu une troisième dose ;
– à partir du 15 février 2022, s’il a reçu sa 2e dose il y a moins de 4 mois ou s’il a déjà reçu une troisième dose. »