La nouvelle loi, aux États-Unis, qui permet de réactiver une ancienne plainte pendant 1 an pourrait bien jouer des tours à Donald Trump. En effet, une plainte pour viol à son encontre vient d’être relancée.
Qui accuse qui ? et de quoi ?
L’affaire remonterait dans les années 1990 aux États-Unis. La journaliste E. Jean Carroll accusait alors, en 2019, l’ancien pensionnaire de la Maison Blanche de l’avoir violée. Elle a relancé sa plainte (grâce à cette nouvelle loi) jeudi 24 novembre. Une histoire de diffamation viendrait également interférer dans le dossier entre les deux protagonistes.
Cette ancienne chroniqueuse du magazine Elle accusait en 2019 le milliardaire de l’avoir diffamée pour des propos sur un viol qui lui aurait fait subir dans les années 1995 ou 1996. Donald Trump avait en effet déclaré qu’il s’agissait d’« un mensonge complet ».
Pour sa défense, Trump avait même fait savoir qu’elle n’était « pas son genre de femme ». Les avocats de l’ex-président américain ont également fait savoir que son immunité de chef de l’État, à l’époque, le protégeait.
Ce jeudi, des documents ont été rendu publics quant à cette affaire. Le président sortant y est accusé d’avoir violé la journaliste il y a 27 ans. Les documents stipulent que : « dans le grand magasin de luxe Bergdorf Goodman sur la Cinquième Avenue à New York [il] s’est saisi d’E. Jean Carroll, de l’avoir plaquée et coincée contre la paroi d’une cabine d’essayage avec son épaule et de l’avoir violée ».
Les avocats de la victime demandent, pour 2023, un procès au civil. Le but est d’obtenir des dommages et intérêts.
L’avocate de Donald Trump a également réagi.
« Si je respecte et admire les gens qui prennent la parole, ce cas constitue malheureusement un détournement de l’objectif de la loi qui crée un grave précédent et risque de délégitimer la parole de victimes véritables ».
La nouvelle loi
En 2019, la plainte, quant au viol de cette femme, n’avait pas été correctement déposée pour cause de prescription. Elle a pu la réactiver hier grâce à une nouvelle loi dans l’État de New-York adoptée le jour même. En effet, entrée en vigueur ce jeudi, « Adult Survivors Act » qui permet donc aux victimes, pendant un an, de relancer leur plainte et de demander un procès civil. Selon différents spécialistes, le civil résout 95 à 99% des procès.