Anne-France Brunet, députée LREM dans le Loire-Atlantique, est visée par une plainte de son ancienne assistante parlementaire. Accusée notamment de violences physiques et d’« humiliations en public », la candidate aux législatives dément.
La plainte a été déposée ce mardi à l’encontre de la députée LREM Anne-France Brunet, a appris l’AFP hier auprès de l’avocat de la plaignante.
« Ma cliente, Camille Jaffrelo, s’est inscrite dans un long processus de management forcé des équipes, comme une personne avant elle et une autre après elle. Tout va bien dans un premier temps, puis la personne est dénigrée, isolée, et n’a plus de travail, ce qui est caractéristique du harcèlement », a confié Me Philippe Blanchetier.
Les faits reprochés remontent à 2018, de février à juillet, a rapporté l’agence de presse. La députée de la 3e circonscription de Loire-Atlantique (Nantes, Saint-Herblain) avait embauché Camille Jaffrelo en CDD, alors âgée de 22 ans.
La femme décrit des coups de téléphone « incessants parfois à des horaires très tardifs » sur son numéro personnel, des « humiliations en public » occasionnant stress et perte de poids, et des jours de travail non rémunérés. En juillet 2018, elle affirmait être la « quatrième collaboratrice en arrêt maladie pour surmenage en un an », alors arrêtée pour « stress au travail ».
De son côté, Anne-France Brunet, candidate aux législatives, dément les propos de son ancienne assistante. « Je peux vous assurer que je ne suis ni violente ni ne harcèle mes collaborateurs, tout cela est complètement faux », a-t-elle répondu.
L’avocat rapporte également une scène « de violences » le jour même de la fin du contrat de travail de sa cliente, qui aurait été « précipitée contre un poteau dans la permanence de la députée » et se serait « fait écraser le pied » par Anne-France Brunet, occasionnant « la fracture d’un os du pied constatée par certificat médical ». A l’époque, Camille Jaffrelo avait déposé une main courante.