Alors que Vladimir Poutine vient de reconnaître l’indépendance des régions séparatistes prorusses (Donetsk et Lougansk), les dirigeants internationaux réagissent et condamnent cette déclaration.
Tout a commencé vers 18h30 : Vladimir Poutine a annoncé qu’il s’adresserait à la nation Russe. Aux alentours de 20h40, l’homme d’État russe a déclaré la reconnaissance officielle de son pays des républiques séparatistes de Lougansk et Donetsk d’Ukraine.
C’est une annonce qui a surpris le monde entier, notamment après le communiqué de l’Élysée stipulant la tenue d’un sommet entre Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Joe Biden. Ce sommet ne se réalisera pas, étant donné qu’il devait avoir lieu seulement si la Russie n’envahissait pas son homologue ukrainien.
Une intervention armée en prévision ?
« Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps : immédiatement reconnaître l’indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk », a déclaré le président russe dans son allocution télévisée avant d’ordonner à l’armée Russe de « maintenir la paix » dans ces territoires. En reconnaissant l’indépendance de ces territoires et en y envoyant ses soldats, Poutine porte atteinte directement à la souveraineté de l’Ukraine, est cela équivaut plus ou moins à une déclaration de guerre.
Cette reconnaissance vient porter un coup fatal au processus de paix issu des accords de Minsk signé en 2015, par les deux pays sous médiation franco-allemande. Ces accords visaient un retour sous souveraineté ukrainienne dans le but de mettre fin aux combats entre les deux parties dans la zone, qui avaient jusqu’ici causé la mort de plus de 14 000 personnes.
Condamnation unanime de la communauté internationale
Les réactions n’ont pas tardé à affluer et les différents dirigeants ont réagi. « La reconnaissance des deux territoires séparatistes en Ukraine est une violation flagrante du droit international, de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et des accords de Minsk » a commenté Ursula Von Der Leyen. Elle a également ajouté que « L’UE et ses partenaires réagiront avec unité, fermeté et détermination en solidarité avec l’Ukraine ». Boris Johnson a lui parlé de « violation flagrante de la souveraineté ».
Des sanctions à venir
Aux États-Unis, Joe Biden a annoncé la publication imminente d’un décret « qui interdira tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions de Donetsk et Lougansk ». Emmanuel Macron a quant à lui réclamé des « sanctions européennes ciblées » contre la Russie, avant de convoquer une réunion d’urgence au conseil de sécurité de l’ONU. De son côté, Boris Johnson a déclaré qu’en cas d’invasion Russe, les entreprises soviétiques n’auront plus accès aux dollars et à la livre sterling. Si cette mesure venait à être appliquée, elle aurait un impact important dans la politique commerciale russe.
En attendant les annonces de sanctions à venir, la France, l’Allemagne et les États-Unis affirment que cette décision ne restera pas sans réponse. Les prochains jours seront cruciaux pour ce conflit.