Suite à l’invasion ukrainienne par la Russie et à des tensions entre les deux pays, l’Allemagne a décidé de suspendre temporairement le projet de Nord Stream 2 qui doit permettre de relier l’Allemagne à la Russie.
La guerre faisant suite à la crise entre Ukraine et Russie a entraîné l’arrêt temporaire du projet de Nord Stream 2 qui doit se substituer au projet du Nord Stream 1 mis en service en 2012. Ce projet de gazoduc entre Allemagne et Russie entraîne depuis le début de nombreuses controverses et oppositions de la part des gouvernements européens et américains. Le projet du Nord Stream 2 est depuis décembre 2021 terminé, mais n’a toujours pas été mis en service depuis, et cela risque bien de durer.
Le projet Nord Stream, projet russo-allemand
Le projet Nord Stream 2 est un projet de gazoduc (qui permet de transporter du gaz) lancé par l’Allemagne. Il s’agit d’une reproduction d’un autre projet plus ancien, le Nord Stream lancé en 2012 qui lui aussi relie l’Allemagne à la Russie et qui passe par la Mer Baltique. Le « Nord Stream 1 » est depuis en service et permet un ravitaillement important du gaz entre ces 2 pays. Il doit permettre de relier les villes de Ust-Luga près de Saint-Pétersbourg en Russie, à Greifswald au Nord de l’Allemagne. Il doit mesurer plus de 1200 kilomètres.

Les controverses et oppositions liées au projet
« Nord Stream 2 » suscite de nombreuses controverses depuis son annonce. Tout s’abord, l’Europe est majoritairement dépendante du gaz russe (environ 40% en 2019) via le fournisseur Gazprom, principal fournisseur mondial. Il l’est aussi pour des raisons financières, car ce projet contourne de nombreux pays comme l’Ukraine, et la prive donc d’un gain financier important (à hauteur d’un milliard d’euro selon des estimations).

Ce projet suscite aussi des oppositions de la part d’autres pays du monde, en commençant d’abord par les États-Unis, qui ont annoncé fin 2019 engagé des sanctions financières contre la Russie. Les pays limitrophes du projet, et faisant partie de l’Union Européenne sont aussi réticentes et voit un moyen pour la Russie d’agrandir encore un peu plus son influence sur l’Union.
Une partie des partis politiques sont aussi contre ce projet, comme « les Verts » (parti écologiste allemand) qui y voit aussi un projet permettant à Vladimir Poutine, le président russe, d’étendre sa force en Europe. La crise entre Ukraine et Russie depuis plusieurs mois n’a rien arrangé. Le 22 février, le chancelier allemand, Olaf Scholz a décidé de suspendre ce projet jusqu’à ce que cette crise/guerre s’arrête ou devienne moins importante.

Néanmoins, des pays (certes minoritaires) soutiennent tout de même le projet. Tout d’abord, la Russie soutient évidemment son propre projet car elle permet un ravitaillement gazier important au sein de l’Union Européenne. L’Allemagne est le seul pays faisant partie de l’Union Européenne qui le défende car c’est le pays qui reçoit le plus de gaz à partir de ce projet.
Enfin, les États-Unis, longtemps réticents au projet, ont fait marche arrière en 2021. Joe Biden, nouvellement élu au profit de Donald Trump, a annoncé élaborer un compromis entre États-Unis et Russie sur ce nouveau projet, ce qui a agacé les représentants républicains. Depuis, les États-Unis ont décidé de stopper ce compromis en décembre 2021.
Ce projet qui est achevé depuis la fin 2021 devait être mis en service en 2022, mais en raison de la guerre en Ukraine, la mise en service a été reportée à une date ultérieure.