Alors que des mesures ont été mises en place par Emmanuel Macron face à la crise hospitalière, 9 syndicats sollicitent les collectifs hospitaliers à manifester ce mardi.
C’est dans une cinquantaine de villes de France que des manifestations sont attendues, face à la grave crise que traversent les hôpitaux publics. A l’approche des élections législatives, des manifestants sont attendus dans l’après-midi devant le ministère de la Santé à Paris. Les soignants craignent en effet « une situation insoutenable cet été ». La « mission flash » lancée par le président Emmanuel Macron il y a quelques semaines ne semble pas porter ses fruits, et laisse les hôpitaux tourner au ralenti.
Une situation plus que critique pour les hôpitaux
C’est près de 120 services d’urgences en continu qui se retrouvent aujourd’hui saturés. Face à ce manque de personnel, certains hôpitaux sont contraints de fermer la nuit comme à Manosque en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où l’hôpital s’est vu fermé durant 46 nuits. Certains hôpitaux se retrouvent avec un seul médecin, d’autres alternent un médecin sur deux. Bien qu’ils puissent être accompagnés d’intérimaires, cela ne suffit pas pour répondre à la demande qui risque d’augmenter cet été.
Des réclamations et des demandes pour survivre
On travaille entre 80 à 90 heures par semaines.
Ces manifestations ont pour but d’augmenter le recrutement de personnel, mais également d’augmenter le salaire des soignants. « Il est nécessaire de former des gens pour qu’ils nous aident dans notre travail, dans cette crise » déclare un médecin de l’hôpital de Manosque.
La nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, a affirmé son soutien en début d’après-midi :
« On a investi pour avoir des meilleures rémunérations pour des soignants. On fait le constat que ça n’a pas empêché de la lassitude de la part de certains soignants, qui souhaitent passer à autre chose après des mois de crise Covid. Mais on ne va pas baisser les bras. »
Avec des horaires et des conditions de travail insupportables, les mois qui suivent risquent d’être particulièrement difficiles pour les personnels soignants français.