La FIFA s’est réunie hier au Rwanda afin de dessiner les contours du prochain Mondial de football en Amérique du Nord (Mexique, Etats-Unis et Canada), à l’horizon 2026. Seize pays supplémentaires seront représentés pour cette Coupe du monde inédite.
Le format avait été officialisé auprès du grand public il y a six ans, sa validation était attendue ce mois-ci. Le mardi 14 mars, le Conseil de la FIFA (Fédération internationale de football association) a adopté définitivement le passage de la Coupe du monde de 32 à 48 équipes. La FIFA avait établi ce changement dès 2017 et l’a entériné hier à Kigali, capitale du Rwanda. Le calendrier est maintenant connu : la compétition qui s’étalera sur 39 jours effectifs, jusqu’à la finale le 19 juillet 2026, avec un volume impressionnant de 104 matches. La durée totale sera même de 56 jours en prenant en compte la préparation, ce qui ferait débuter le Mondial après le lundi 25 mai.
L’objectif de l’instance numéro 1 du football international est ainsi de générer toujours plus de recettes en augmentant le nombre de diffusions. Ceci permettra également à davantage de sélections de se joindre au plus grand événement sportif planétaire. Un pallier avait été franchi au Mondial français de 1998 avec la participation de 32 pays, une formule conservée jusqu’à la dernière édition au Qatar l’année dernière. Un tour supplémentaire, les seizièmes de finale, feront leur apparition dans le gotha. Le championnat du monde n’est pas que celui des nations puisque que la Coupe du monde des clubs évolue aussi.
« Les revenus vont grimper en termes de diffusion, de sponsors, d’hospitalités. Nous jouerons dans des stades immenses habituellement dédiés au football américain, avec des capacités de 80 000 à 90 000 places« , a déclaré le président de la FIFA Gianni Infantino.
Le détail du prochain Mondial
Alors qu’auparavant seuls les deux premiers de chaque poule – de quatre – étaient qualifiés pour les tours à élimination directe, les huit meilleurs troisièmes des groupes pourront maintenant accéder aux nouveaux seizièmes de finale. Une victoire de plus, 5 au total, sera nécessaire pour soulever le précieux trophée après la phase de groupe. La FIFA est donc revenue à un format ancien avec les « meilleurs avant-derniers » des poules, en vigueur pour les Coupes du monde 1986 à 1994 et choisi également depuis 2016 pour le championnat d’Europe (l’Euro).
« La fédération a donc retenu l’option de répartir les nations en 12 groupes de quatre équipes, dans lesquels chacune disputera trois matchs, comme dans la formule actuelle. Seize nations européennes seront représentées. L’Amérique du Sud disposera de six à sept représentants, l’Amérique du Nord comptera six à huit représentants, dont les trois pays hôtes, la Confédération africaine enverra 10 ou 11 sélections, et l’Asie sera représentée par huit ou neuf équipes« , résume France Info.
Selon Eurosport, les 16 villes retenues au Canada, Etats-Unis et Mexique « vont devoir libérer d’autres dates alors que les enceintes ne sont pas simplement réservées à la pratique du football. Concerts et autres manifestations sportives sont habituellement programmées dans les stades retenus, tels que le SoFi Stadium de Los Angeles ou le MetLife Stadium d’East Rutherford ». Le président de la Fédération internationale de football association attend 5,5 millions de supporters dans les trois pays organisateurs, lesquels devront se déplacer au moyen de navettes aériennes (autrement dit : des avions), ce qui augure un bilan carbone désastreux à l’image du Mondial qatarien il y a quelques mois.
Des variations pour la Coupe du monde des clubs
Les aficionados du sport et du football ont tendance à l’oublier, mais un autre Mondial existe à l’échelle des villes. Les clubs des différents continents s’affrontent chaque année dans cette compétition internationale, qui intégrera, depuis la décision du conseil de la FIFA, les vainqueurs de la Ligue des Champions européenne (2021, 2022, 2023, 2024). L’UEFA dispose, d’après L’Equipe, de quatre créneaux qui lui permettent cette qualification immédiate. Les huit places restantes étant calculées via le coefficient établi par l’instance européenne sur les résultats des quatre dernières saisons.
« Un plafond de deux clubs par pays sera appliqué à la liste d’accès, [sauf dans] le cas où plus de deux clubs d’un même pays remportent la première compétition de clubs de la confédération au cours de la période de quatre ans », informe la FIFA.