Depuis sa sortie de l’Union européenne avec le Brexit, le Royaume-Uni peine à sortir de sa crise économique. Entre le pouvoir d’achat, l’inflation et les nombreux mouvements sociaux, les Britanniques réclament un nouveau scrutin d’ici les prochaines années à venir.
Big Ben fait grise mine depuis janvier 2021. Si 51,9 % des Britanniques étaient favorables au Brexit et ont voté pour la sortie de leur pays de l’Union européenne, beaucoup s’en plaignent aujourd’hui et aimeraient revenir sur cette décision. En décembre, l’office national des statistiques publie le nouveau chiffre indicateur du PIB : -0,3 % contre 0,2 % (NDLR : chiffre en prévention).
« Le Royaume-Uni est la seule économie du G7 dans laquelle le PIB du troisième trimestre est toujours inférieur à son niveau d’avant Covid », relève Gabriella Dickens, économiste à Panthéon Macro.
Une inflation record
Une inflation de 11,1 % noté en octobre, un record depuis 40 ans. Cette dernière entraîne sur son passage une augmentation du coût de la vie des ménages qui peinent à finir leur fin de mois, mais pas seulement. De nombreux mouvements sociaux ont fait leur apparition cette année, on note des grèves dans le secteur du chemin de fer, de la police des frontières, de la poste, des infirmières ou encore des ambulanciers britanniques. Tous réclament une augmentation de salaire, pour faire face avec plus de sérénité à l’augmentation du prix des produits de première nécessité. « The Telegraph » note tout de même une légère diminution du prix dans les super-marchés pour ce début d’année.
« Je reconnais que c’est difficile. C’est difficile pour tout le monde, parce que l’inflation est là où elle est », a ainsi assuré, mardi dernier, Rishi Sunak devant les chefs des commissions parlementaires. Le beurre, la viande hachée, le gaz, l’électricité ont tous reçu un sort, et se sont vus augmenter de 20 %.
Brexit, le faux-ami
Comme en France, le gouvernement britannique a néanmoins déployé différentes mesures pour soutenir le portefeuille des ménages. Notamment, en plafonnant les factures d’énergie des particuliers comme des entreprises, payant la différence aux énergéticiens cet hiver.
Des augmentations que 56 % du peuple anglais relient directement au Brexit. En effet, ce dernier impacterait directement le coût des produits de première nécessité et une pénurie du secteur agricole, notamment pour les fruits et légumes. Aujourd’hui, 22 % des sondés réclament un référendum dans les 5 ans à venir, 24 % d’ici 6 ans et seulement 4 % dans 20 ans.