Après la fuite des sujets des épreuves d’histoire-géographie et de sciences du brevet général des collèges, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de porter plainte. Ce sont des sujets de secours qui ont été donnés aux élèves ce matin.
Les 770 863 candidats de la filière générale du brevet des collèges, qui ont débuté leurs examens hier avec les épreuves de français et de mathématiques, ont dû plancher, ce matin, avec des sujets de secours pour les épreuves d’histoire-géographie et de sciences en raison d’une fuite des sujets qui a eu lieu sur l’application WhatsApp le jeudi 30 juin.
Des agents du ministère de l’Éducation Nationale ont été interpellés, dans la journée du jeudi 30 juin, par des photos suspectes, présentes sur l’application de messagerie privée « WhatsApp ». Ces photos se sont avérées être des photos des sujets des deux épreuves du brevet du vendredi 1er juillet sur lesquelles on pouvait apercevoir quelques pages du sujet de sciences ainsi que l’intégralité du sujet d’histoire-géographie et d’éducation civique et morale.
La fuite ayant été jugée importante, les sujets ont été retirés et remplacés par des sujets de secours et une enquête administrative a été lancée, au même moment que le dépôt de plainte du ministère de l’Education Nationale, pour comprendre comment une telle fuite a pu arriver.
« L’Europe et la France » et « l’Europe, théâtre de majeur des guerres totales » en sujet de secours
Alors qu’ils auraient dû plancher sur « les territoires ultramarins français » pour l’exercice de géographie et sur la période 1944-1947 de l’histoire française en histoire, les candidats de la filière générale du brevet ont finalement découvert ce matin les sujets de secours.
LE SUJET D’HISTOIRE GÉO À FUITÉ!!!!!!#brevet2022 pic.twitter.com/0pH1lERzk3
— titouan (@courant_titouan) June 30, 2022
Les candidats du brevet ont donc dû composer sur les sujets « L’Europe et la France » pour l’exercice de géographie et « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) » pour l’exercice d’histoire. Des sujets qui, d’après les réactions des candidats sur les réseaux sociaux, semblent avoir été plus faciles que ceux prévus initialement et qui ont du être retirés et remplacés.
Moi quand j’ai vu que le sujet d’histoire de secours etait plus simple que celui qui a fuité #brevet2022 pic.twitter.com/ONTbIXZdPb
— iSwaax (@iSwaax) July 1, 2022
Un scénario similaire en 2011, 2014 et 2019
Cette fuite des sujets du brevet n’est pas sans rappeler d’autres fuites qui ont eu lieu lors des épreuves du bac par le passé. En 2011, déjà, un des exercices de l’épreuve de mathématiques des élèves de la filière scientifique avait fuité sur internet alors qu’en 2014, ce sont les sujets des épreuves de philosophie qui étaient disponibles sur les réseaux sociaux, une heure avant le début de l’épreuve.
En 2019, l’application WhatsApp était déjà au coeur d’une fuite importante des sujets des épreuves de mathématiques des séries générales. 21 personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue avant que quatre d’entre elles ne soient mises en examen, dont deux candidats et un surveillant d’un lycée de région parisienne.
Les responsables des fuites de ces sujets du brevet risquent en théorie une amende de 9 000 euros ou une peine de 3 ans de prison, voire les deux, même si pour l’avocat pénaliste Olivier Morice, interrogé par Le Figaro en 2019, « les peines prononcées pour ce genre de cas sont en général très légères, autour de 3 ou 4 mois de prison avec sursis au maximum. »