De la littérature, au cinéma, jusqu’aux écoles, les pratiques comme le bondage, la domination et le sadomasochisme (BDSM) sont de plus en plus démocratisées.
Écarteurs, masques à gaz, bandeaux ou encore menottes, c’est avec ces outils que Marie surnommée « Axelle de Sade », éduque ses élèves. Dominatrice et directrice de l’École des Arts sadiens, elle donne des cours d’initiation à la contrainte physique, pour initier ses élèves amateurs en toute sécurité.
« On sort du domaine de l’égalité pour rentrer dans les aspects les plus sombres de notre personnalité, car on fait appel à notre sadisme », explique Marie lors d’une interview pour Konbini. Elle a décidé d’enseigner cette pratique pour mettre fin aux préjugés du BDSM et apprendre à mettre des leviers de sécurité à tous ceux qui souhaiteraient tester cette pratique.
Pourquoi choisir le BDSM ?
Ceux qui le pratiquent ont souvent le besoin de ressentir des choses fortes. Il existe différents degrés de douleur que les élèves apprennent à l’École des Arts sadiens.
Tester le BDSM, c’est aussi assurer sa sécurité, mais aussi celle de son ou ses partenaires. Le Safe word est un élément important dans le BDSM. Il permet de s’assurer à tout moment du consentement de son partenaire lors du rapport sexuel. Le vert exprime que tout va bien, l’orange est synonyme qu’il faut « ralentir », et le rouge demande l’arrêt total de la pratique.
Le BDSM dans la littérature et le cinéma
Différents auteurs ont témoigné qu’il était difficile pour eux d’associer la violence et le sadomasochisme. Bauer, Beckman ou encore Caruso témoignent que ces pratiques ne peuvent être confondues avec la violence tant qu’il y a le consentement des partenaires.
Dans l’ouvrage Le Sexe et le Sacré, « le masochisme est une expérience mystique », écrit l’auteur Clifford Bishop. Il explique que ce jeu lui permet de rentrer dans un autre état de conscience, et de devenir l’espace d’un moment, « l’esclave qu’il n’est pas dans la vie réelle ». Clifford Bishop confirme que « la flagellation est utilisée pour unir l’esprit humain au divin ». Les auteurs cherchent à dessiner une image respectable du SM afin de pallier aux préjugés et aux confusions.
Ces pratiques se sont d’ailleurs davantage démocratisées en 2015, à la sortie du célèbre film Cinquante Nuances de Grey. La trilogie dramatique et érotique américaine réalisée par Sam Taylor-Wood, et adaptée des romans de EL James, connaît un véritable succès. Une romance naît entre deux inconnus, l’un pratique le BDSM depuis presque toujours, l’autre n’a jamais eu de rapport sexuel. Un succès qui a laissé place également à beaucoup de critiques. Certaines personnes n’ont pas compris pourquoi ces pratiques étaient romancées au vu de la violence des actes que peut entraîner le BDSM.
Finalement, le BDSM est une pratique propre à chacun. Libre sont les personnes qui souhaitent s’y intéresser, sans oublier les règles de sécurité à mettre en place et l’accord commun des partenaires le pratiquant.