Ce 23 janvier, le Haut Conseil à l’Égalité a publié son 5 ème rapport de mesure du « baromètre sexisme ». Un sexisme alertant malgré les différentes mesures mises en place ces derniers mois en France.
L’institut Viavoice a rédigé un rapport pour le Haut Conseil à l’Égalité afin de mesurer le sexisme en France grâce au baromètre sexisme. Le rapport juge la situation alarmante, malgré les différentes mesures mises en place par le Gouvernement ou les différentes associations. Parmi un panel de personnes sondées, 93 % pensent que les inégalités hommes-femmes perdurent. 55 % des femmes sondées de 15 à 24 ans estiment qu’il est difficile d’être une femme dans la société actuelle.
La France a tout de même évolué avec de nombreuses mesures pour améliorer la cause féministe. On peut noter l’élection d’une femme à la tête du Gouvernement, la contraception gratuite pour les moins de 25 ans, l’allongement du délai de l’IVG, ou encore la PMA pour toutes.
2 500 femmes et hommes issus d’un panel représentatif de la population française ont été interrogés. Les chiffres du baromètre étaient déjà inquiétants les années passées, mais pour 2022, c’est un constat encore plus déconcertant. Le rapport met en évidence la persistance du sexisme « malgré une forte volonté des Français de le combattre ». Une forte volonté c’est très approximatif quand le rapport du baromètre sexisme dévoile que seulement 73 % des hommes considèrent qu’insister pour avoir un rapport sexuel est un problème. 12 % des hommes déclarent avoir déjà insisté auprès de leur compagne.
Les hommes « peinent à se sentir concernés et n’engagent pas leur responsabilité personnelle », note le Haut Conseil à l’Égalité. Une pensée « logique » quand le rapport du baromètre sexisme témoigne que 23 % des 25-34 ans pensent qu’il faut être violent pour être respecté.
De nombreuses associations remarquent une augmentation de 21 % des violences conjugales entre 2020 et 2021, avec 37 % de Françaises avouant avoir déjà vécu un rapport non consenti. Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité publié par l’INSEE, 200 000 personnes, âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences sexuelles dont 176 000 hors ménage.