Back Market a annoncé lundi 2 janvier préparer un plan de départ afin de réduire ses effectifs. En France, 70 postes sont menacés.
L’entreprise française Back Market, spécialisée dans la vente de produits reconditionnés, a fait savoir qu’un plan de départ a été mis en place dans le but de réduire ses effectifs de 13 %. Ainsi, il s’agit de 93 emplois qui seront supprimés, dont 70 en France.
Présent dans 17 pays à travers le globe, et comprenant une valorisation estimée à 5,1 milliards d’euros en janvier 2022, Back Market a su trouver sa place au sein des entreprises de revente d’appareils reconditionnés et s’érige en véritable joyau de la tech française. L’entreprise française est devenu de plus en plus populaire ses dernières années, avec son concept d’appareils reconditionnés, moins chers et plus écologiques que des appareils neufs.
« Ce sont des produits qui sont vendus beaucoup moins cher que les produits neufs, avec des garanties qui n’existent pas sur l’occasion. Et en plus écologiquement, c’est beaucoup plus vertueux. Cela devrait être l’économie normale puisque les ressources sont limitées », confiait Thibaud Hug de Larauze à Maddyness.
L’entreprise aux 1500 revendeurs partenaires a pourtant connu des épreuves après la plainte déposée en février 2022 par l’Union fédérale des consommateurs-Que choisir, pour pratiques commerciales trompeuses, mais ne s’est pas pour autant laissée affaiblir. Cependant, la porte-parole de la société Back Market a tenu à préciser que l’entreprise ne connaît pas de difficulté financière particulière, ce n’est que par souci de privilégier la rentabilité que la décision de mettre en place un plan de départ a été prise.
Des licenciements successifs dans le domaine de la tech
Selon les Échos Entrepreneurs, depuis le début de l’année 2022, ce sont 14 000 employés de la tech qui ont perdu leur emploi en Europe. Sebastian Siemiatkowski, président-directeur général de l’entreprise suédoise Klarna, avait annoncé en mai 2022 le licenciement de 10 % de ses salariés sur des sites en Europe et en Amérique du Nord. Quant à l’entreprise française Meero qui s’occupe de la sous-traitance photographique, elle avait annoncé en décembre 2022, la mise en place d’un plan de sauvegarde dès le premier semestre de 2023 et la suppression de 72 postes.
Des licenciements touchent donc les entreprises de la tech en Europe, qui connaissent des difficultés ou ressentent un besoin de prioriser la rentabilité, comme Back Market. Pour autant, les entreprises en Europe ne sont pas les plus touchées contrairement aux entreprises sur le sol américain. Une vague de licenciement dans les entreprises de la tech avait déjà été remarquée outre Atlantique, avec des entreprises comme Facebook ou plus récemment Lyft qui s’est séparé de 683 salariés.