Cette année, seulement 86% des 709 000 candidats au baccalauréat 2022 ont été reçus d’emblée, sans avoir à passer par les rattrapages pour obtenir le précieux sésame. Ce taux de réussite est en nette baisse par rapport à l’année précédente où 90,5% des candidats avaient obtenu leur baccalauréat avant le rattrapage.
Cette édition 2022 du baccalauréat était la première fois où le nouveau bac, instauré par l’ancien ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, s’est déroulé sans accroc après deux années d’examen mouvementées en raison de l’épidémie de Covid 19.
Le taux de réussite du baccalauréat 2022, avant rattrapages, est donc en nette baisse par rapport aux deux précédentes éditions puisqu’en 2021, 90,5% des candidats avaient été admis avant les rattrapages, en 2020, 91,5%.
Un taux de réussite qui n’est pas alarmant pour le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, qui a indiqué, au moment de la publication des résultats, le mardi 5 juillet, que « cette année est la première année réelle de la réforme du bac qui ne soit pas entravée par la crise sanitaire. » En effet, si le taux de réussite des deux précédentes années était aussi haut, c’est parce qu’en 2021, le baccalauréat s’était basé en grande partie sur le contrôle continu et qu’en 2020, année record pour le taux de réussite en France, avec un taux final de réussite de 95,7%, il n’y avait eu aucune épreuve nationale et la totalité de la notation était basée sur le contrôle continu.
Même si le taux de réussite est en nette baisse par rapport à l’année dernière, le taux de réussite final du baccalauréat 2022, pourrait, en fin de semaine, venir concurrencer les 93,7% de l’édition 2021. En effet, cette année, selon la rue de Grenelle, 44 900 candidats, soit 6,4% des candidats (contre 4,2% en 2021) ont eu moins de 8 de moyenne et ne peuvent donc pas accéder aux rattrapages, alors que 53 300 candidats accèdent au rattrapage, soit 7,6% des candidats (contre 5,1% en 2021).
Dans le cas où la totalité des candidats accédant au rattrapage, qui se déroulent ce mercredi 6, ce jeudi 7 et ce vendredi 8 juillet, réussissent à obtenir la moyenne, le taux de réussite final de cette édition 2022 pourrait avoisiner les 93,6%. Même si ce taux de réussite de 93,6% est peu probable, le taux de réussite final devrait avoisiner cette année les 90%, un taux en hausse par rapport au pourcentage de reçus dans les années 2010.
Le taux de réussite du nouveau bac qui reste en hausse
Si le taux de réussite de cette année est en dessous de celui des deux années précédentes, il reste très largement au-dessus du taux de réussite, avant rattrapages, des éditions antérieures à la réforme du baccalauréat de 2019.
En effet, ce chiffre de 86% est supérieur au taux de réussite avant les rattrapages en 2019 (77,7%), en 2018 (78,8%) et en 2017 (78,6%). De plus, il surpasse de loin les taux de réussites finaux des 30 dernières années. En 1995, il y avait 75% de réussite, en 2005, quasiment 80%, puis 88% en 2015.
Pour le ministre de l’Éducation, le fait que 6,4% des candidats n’aient pas été admis montre que le bac n’est pas mort et « cela déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires. Le nouveau bac reste un examen important. »
Depuis la réforme de 2019, 40% de la notation du baccalauréat est obtenue par le biais du contrôle continu et 60% par le biais des épreuves terminales. Un système de notation qui ne convient pas à tout le monde puisque pour certains « on donne à tout le monde » le diplôme qui reste aujourd’hui la clé pour ceux souhaitant poursuivre leurs études après le lycée.