Malgré plusieurs rassemblements dans le pays, une vague de lois pro et anti-avortement déferle sur les Etats-Unis.
Le 24 mars dernier, l’Idaho a adopté une loi restreignant l’avortement. Cette dernière permet aux familles de femmes ayant eu recours à l’IVG de porter plainte contre les médecins ou soignants qui ont effectué l’opération. Le géniteur, même s’il a commis un viol, est alors autorisé à déposer plainte.
Cette loi signée par le gouverneur, est calquée d’une loi texane qui interdit les IVG après 6 semaines de grossesse, et incite les citoyens à poursuivre les médecins qui pratiquent l’avortement au-delà de ce délai.
L’Oklahoma, dirigée par les républicains a adopté une interdiction totale de l’avortement, à l’exception d’un risque de danger sur la vie de la femme enceinte. Selon la loi, toute personne pratiquant un avortement encourrait jusqu’à 10 ans de prison, ainsi qu’une amende allant jusqu’à 100 000 dollars.
Au total, 1844 mesures liées à la contraception et a l’avortement ont été introduites dans 46 Etats entre 1er janvier et le 15 mars, a déclaré l’institut de recherches Guttmacher, militant pour les droits des femmes.
Ces lois créent d’une part des tensions dans les cliniques qui se voient augmenter leur nombre de demandes d’avortement en un temps record. Certaines femmes enceintes ayant dépassé le temps instauré doivent se rendre dans d’autres Etats, causant des frais supplémentaires pour les déplacements.
Ce mardi, des dizaines de républicains de la Chambre des représentants ont exigé que la chambre abandonne Citigroup Inc. comme fournisseur de de cartes de crédit pour les législateurs, après que l’institution financière ait proposé de payer les frais de déplacement des employés souhaitant avorter.
La Cour Suprême de son côté, étudie la possibilité de contester la décision de Roe v. Wade qui protège l’accès à l’avortement dans tout le pays. L’avortement sujet qui divise les Etats-Unis, est un sujet clé pour les deux partis qui s’opposeront aux élections de mi-mandat du 8 novembre qui détermineront le contrôle du Congrès pour 2023 et 2024.