Le démantèlement des maisons closes a augmenté de trois fois en deux ans. La Brigade de répression du proxénétisme est submergée par la découverte de nouveaux pavillons dédiés à ces activités, en banlieue parisienne.
Originaires le plus souvent d’Amérique du Sud, les prostitués sont secrètement exploitées dans des pavillons de la banlieue parisienne et notamment en Seine Saint Denis, où l’on trouve des maison bons marché. Le 15 novembre dernier, la Brigade de répression du proxénétisme à découvert dans un grand pavillon de Drancy, pas moins d’une douzaine de femmes qui étaient exploitées depuis quatre ans.
Selon les enquêteurs, elles avaient toutes été recrutées par une femme originaire d’Amérique du Sud. Cette dernière est également soupçonnée d’avoir organisé cela dans d’autres lieux comme Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois.
Les 13 et 14 novembre, la BRP est intervenue dans une maison close à Saint-Ouen, où exerçaient une quarantaine de prostitués, des travestis et transgenres péruviens.
Bien que ces maisons closes contemporaines est été interdites depuis la loi Marthe Richard de 1946, elles sont toujours aussi présentes et se sont multipliées par trois ces dernières années en Ile de France. Une hausse causée à la suite de la pénalisation des clients, votée en 2016, obligeant ces derniers à payer et se « faire plaisir » discrètement.
Et oui, aujourd’hui, la maison close est une approche luxueuse de l’industrie du sexe. Le client peut réserver une chambre, un moyen discret et sécurisé. Les proxénètes, eux, peuvent se permettre d’augmenter leurs tarifs et les rendre 2 à 3 fois plus élevés.
Onze réseaux ont été démantelés. Les autorités judiciaires souhaitent sanctionner plus sévèrement les propriétaires qui mettent leur pavillons en locations en échange de loyers excessifs.
La prostitution en France
De la fermeture des maisons closes à la pénalisation du client, en passant par les diverses réglementations, chacune des mesures prises au cours du siècle dernier pour réguler cette activité a suscité la polémique. Levant toujours plus le voile sur les différentes conceptions idéologiques et éthiques liées à la prostitution et les diverses solutions pour y remédier. On enregistre en 2015, un bénéfice de 853 millions d’euros des réseaux de prostitutions. Au total, 3,1% des hommes en France, ont eu au moins un rapport sexuel payant dans les cinq dernières années. Et 18,1% ont eu recours à la prostitution au moins une fois dans leur vie.