Un afro-américain de 28 ans a été victime d’une erreur de reconnaissance faciale. La bourde lui a coûté 6 jours au poste de police.
On dit souvent que la technologie est l’avenir. Certes, sur certains points elle aide et permet de faciliter les choses. Néanmoins, ce n’est pas toujours le cas et un afro-américain de 28 ans en a été témoin.
Alors que Randal Reid, 28 ans, se baladait tranquillement avec sa mère, il est arrêté dans l’État de Géorgie le 25 novembre dernier. Les forces de l’ordre lui expliquent qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par le comté de la paroisse de Jefferson, en Louisiane. Le seul petit bémol de cette histoire est que Randal a été désigné suspect, d’après un système de reconnaissance faciale, d’un vol en Louisiane alors qu’il ne s’y est jamais rendu. Malgré cela il est placé en détention. Il sera libéré seulement le 1er décembre.
20 kilos d’écart
Aussi absurde que cela puisse paraître, le véritable coupable pesait au moins 20 kilos de plus que Randal, confie l’avocat de l’homme accusé à tort. « La police aurait pu vérifier son poids et sa taille, ou faire l’effort de lui parler et lui demander d’accéder à son domicile pour rechercher des preuves. Il l’aurait accepté », estime Tommy Calogero.
En effet, d’après les vidéos surveillance de la ville de Metairie, en Louisiane, on y aperçoit, pendant l’été 2022, un homme dérober des sacs de luxes dans un magasins. Soumises à un système de reconnaissance faciale, les images de la vidéo surveillance auraient donc filmé Randal Reid. C’est complètement faux. Les policiers ont fait confiance à ce système pour identifier le suspect. Ce dernier les a conduit jusqu’à Randal, alors qu’il n’y est pour rien et n’a rien avoir avec ce vol. Tommy Calogero, l’avocat de Randal regrette que les autorités aient aveuglément fait confiance à la technologie sans même constater des différences flagrantes entres les deux individus.
Un système de reconnaissance faciale
Le public ignore tout de même le nom du logiciel de reconnaissance faciale utilisé par les forces de l’ordre. Clearview, acteur majeur du marché, a récemment été condamné par la CNIL pour avoir utilisé illégalement des images issues des réseaux sociaux français. Ces systèmes comparent les images de vidéosurveillance à des millions de photos hébergées sur Internet, par exemple sur les réseaux sociaux.
L’identification incorrecte d’une personne avec l’outil ClearView ou Amazon peut être dû à une reconnaissance inexacte du teint de la peau. En effet, les logiciels de reconnaissance sont souvent critiqués notamment lorsqu’il s’agit de reconnaître le visage des personnes à la peau plus foncée. Le fonctionnement de ces systèmes serait moins fiable pour les peaux noires.