Un accord a été signé par les syndicats de chauffeurs VTC. Dès le 1er février, le prix de la plus petite course VTC s’élèvera à 10,20 euros, une mesure mise en place pour l’augmentation du revenu minimal des chauffeurs à 7,65 euros.
Les différents syndicats de chauffeurs VTC ont signé un accord ce mercredi 18 janvier, pour une augmentation de revenu minimal des chauffeurs à 7,65 euros contre 6 euros actuellement. Cet accord sera mis en place le 1er février et il influera sur le prix des trajets sur les applications mobiles comme Uber ou Bolt. Le prix de la plus petite commande va donc augmenter et atteindre 10,20 euros, une décision qui va impacter les consommateurs, mais diminuer le refus de courses.
Avec l’augmentation du carburant, les chauffeurs ont tendance à décliner une course peu rentable. « Le nombre de courses refusées pourrait reculer de 5 à 10 % », déclare Laureline Seyries, manageuse générale d’Uber France.
Manque d’ambition
3 syndicats sur 7 jugent cet accord peu ambitieux et souhaite davantage. Les différents signataires comme l’Association VTC de France, la plus importante qui totalise à elle seule 42,8 % des voix, la Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs, l’UNSA et la CFTC. Mais pour Union, un syndicat affilié à la CFDT, l’Association des chauffeurs indépendants lyonnais (ACIL) ou encore FO qui totalisent à eux trois 32,1 % des voix, cet accord est insuffisant.
Le prix de l’augmentation du revenu minimal est trop faible selon eux. « Le nouveau tarif minimal ne changera rien dans l’activité quotidienne des chauffeurs, la plupart n’accepte pas les petites courses jugées non rentables face à l’augmentation des prix du carburant et les conditions de circulation », explique le syndicat Union.
Le syndicat souhaite ouvrir une nouvelle discussion en faveur de l’instauration d’un revenu minimal à l’heure ou au kilomètre.
En 2021, de nombreuses auditions s’étaient organisées entre les organisateurs des syndicats, les collectifs de chauffeurs VTC et les travailleurs indépendants. Finalement, un texte de loi est publié sur les recommandations de la mission Mettling, chargée d’encourager le dialogue entre les travailleurs des plates-formes et leurs employeurs qui sont en attente d’une amélioration de leurs droits.